Les fantômes d'un passé lointin (1)
Datte: 26/06/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... côté, des croix en relief sur les murs. Elles ne sont pas toutes identiques. Il y en a des normales, mais aussi des Saint-André. En fait, elles sont alternées, six de chaque côté. Tout au fond, un escalier descend, nous posons nos sacs à dos. Je précède Martine dans cette descente. Là encore, tout est fait pour que le pêcheur subisse sa pénitence dans la douleur. Ces chaines témoignent de durs sévices. Sur le sol, un fer, genre menotte de l’époque. Martine se signe. Je le vois peureuse, je n’insiste pas, nous remontons. En fouillant encore, un autre escalier apparait, caché par une large colonne. Il monte et nous l’empruntons. L’édifice semble terriblement solide. En haut, une vaste charpente en bois soutient le toit, un toit en parfait état. Sur les poutres, de vieilles cordes pendent encore, passant à travers des anneaux en fer. À peine j’en touche une qu’elle tombe en poussière. J’entends Martine pouffer de rire devant ma surprise. Et puis, tout au fond, cette nouvelle inscription ; Poenitens regere possis genu damna pati et desinet Omnipotentis ira tua. Je ne sais comment, mais je parviens à traduire sans peine les mots et cette phrase dit que ce n’est pas très prudent de rester, car en français, cela se traduit pas ; pénitent, met toi à genou, subit la colère du tout puissant et endure ton châtiment. Un bruit sourd nous fait sursauter. Nous redescendons rapidement. En bas, près de nos sacs, sur une pierre, sous une bonne couche de poussière, Martine découvre une sorte ...
... de livre. Elle souffle dessus, l’essuie de sa manche. Elle me montre le titre de l’ouvrage, c’est encore du latin et cette fois, je parviens sans plus aucune peine à le traduire ; Journal d’une pénitente. Martine me tend le livre et je l’ouvre. C’est écrit à l’encre de poulpe, une bien jolie écriture de femme, cela ne fait aucun doute, me confirme Martine. Un autre bruit attire notre attention, comme si on fermait une porte. Ça vient de notre droite. Nous y allons, cette fois, c’est une porte plus grande. Martine me montre une nouvelle inscription que je traduis immédiatement et cela dit que la pénitente peut passer la dernière épreuve pour retrouver l’être aimé à l’autre bout de ce passage. La porte ouvert, le dit passage est bordé de rosiers aux épines acérées. Sur le sol, des cailloux aux bords presque tranchant comme des lames de rasoir. — Ben mon colon, fallait avoir la foi et du courage pour rejoindre son amant ou son mari. — Tu crois que seules les femmes venaient subir le pardon ? — Tu sais, je ne connais pas la date de cet édifice, mais certainement que tu as raison. — Paul, j’ai réellement peur. — Il n’y a personne à des lieues à la ronde. Regarde, tout est à l’abandon. — Mouai, mais n’empêche que j’ai les jetons. — Viens, on prend les sacs et on se trouve un coin sympa. — Je préfère. On prend le bouquin, il nous en apprendra peut-être sur ce coin perdu. zqpzuuah Les sacs sur le dos. C’est vers la petite porte qu’on se dirige. Mais le hic, c’est qu’elle est fermée et ...