1. Les lundis de Cendrillon, ou le grand théâtre du désir (1)


    Datte: 03/07/2019, Catégories: fh, fplusag, jeunes, copains, profélève, volupté, journal,

    ... par une femme nue dans une pose langoureuse. Sa jambe repliée constitue le nez, son ventre constitue le front, et tout le haut du corps, poitrine, bras et visage, constitue le haut de son crâne… C’est un dessin très habile. Avec bien sûr, une interprétation un peu sommaire à la clé : dans l’esprit de l’homme, il y a une belle femme nue. Bref : « les hommes ne pensent qu’à ça » ! Mais pourquoi me poses-tu cette question ?— Oh… pour rien ! Enfin, si, je t’expliquerai à la maison… Je n’ai presque plus prononcé un mot de la soirée. Tous les jours qui ont suivi cette soirée furent des jours troublés. La proposition de Franck, son regard, le titre de sa projet, tout cela me faisait peur. Depuis deux ans, j’avais reconquis, du moins le croyais-je, une forme de sérénité. Deux ans s’étaient écoulés depuis notre voyage en Corse . Ce voyage fou durant lequel la prude jeune femme que j’étais s’était livrée, sous l’œil complice de son mari, au désir d’un jeune collègue. Deux ans depuis cette nuit blanche où, oublieuse de tous les interdits, je m’étais offerte aux ardeurs de trois adolescents. Après ces folles vacances, j’étais retournée à ma vie régulière, sans remords ni regrets, retournée à mon mari qui m’aimait plus que jamais, revenue à la fidélité qui était le fond même de mon caractère. J’avais coupé tous les ponts avec ceux que j’appelais mes trois bacheliers, qui avaient respecté ma volonté et n’avaient jamais cherché à retrouver ma trace. J’avais l’impression d’avoir, en une nuit ...
    ... auprès d’eux, assouvi pour la vie tous les désirs de transgression qui peuvent hanter une épouse modèle. Je me sentais en quelque sorte libérée de la tentation. Que pouvais-je encore vivre auprès d’amants qui soit à la hauteur de cette nuit d’ivresse ? Mon corps avait gardé la mémoire de chaque caresse et quand bien même j’aurais cherché à les oublier, mon mari était là pour me les rappeler avec malice et tendresse. Je sentais encore, durant nos étreintes conjugales, les mains de Thomas sur mes seins, la langue de Silvio sur mes pieds, le sexe d’André dans mon sexe ; chaque fois que je suce mon mari, je sens encore l’odeur et le goût âcres de ces queues infatigables dont j’étais ce soir-là affamée ; chaque fois que je demande à mon époux de me sodomiser, je me souviens des verges dures et belles de ces adolescents que mon cul rendait fous ; à chaque gémissement de Frédéric, j’entends en échos le chœur de mes trois jeunes amants, esclaves de mes désirs comme je l’étais des leurs, décidés à oublier toute limite, m’embrassant comme ils embrassaient leurs camarades, communiant dans une même fureur, une même sueur, manipulant mon corps désarticulé par le plaisir, épuisé d’avoir trop joui et jouissant encore de cet épuisement. Oui, tout cela m’est resté et ces souvenirs sont si vifs que, paradoxalement, ils m’ont rendu léger mon retour de fidélité. J’étais définitivement rassurée sur moi-même, sur ma capacité de séduire, j’étais rassurée sur l’amour de Frédéric, et je pouvais sans ...
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