1. Le papyrus d'Anubis


    Datte: 06/07/2019, Catégories: fh, hotel,

    ... les meilleurs magiciens des deux royaumes. L’un d’eux, venu du pays de Pount, lut dans nos cœurs le désir qui nous unissait et confectionna pour nous le papyrus du Très Saint Anubis gardien du passage. Utilisant une feuille tirée de tiges de papyrus cueillies exclusivement par des femmes savantes en amour, portant en leur giron de la semence fraîche déposée le matin même par un homme viril, le texte magique était écrit au moyen d’une encre faite de sang, d’urine de femme, de sperme et d’un charbon de bois obtenu à partir d’un morceau de bois bandé taillé à l’image d’un vit au gros gland qui devait, pour être actif, être trempé dans les trois orifices d’une prostituée en respectant l’ordre décent de Maat : bouche, vagin, anus. Avec son calame, le magicien traça les signes sacrés sur le papyrus posé sur mon ventre nu, le texte devait être intégralement achevé dans le temps même qu’il faudrait au Seigneur Rahotep pour honorer mon vagin de son sperme. Fort heureusement, depuis longtemps déjà la virilité du Seigneur Rahotep était déclinante et le texte magique fut achevé bien avant que la jouissance arrache un râle bref à mon Prince. Ainsi nous adressâmes une supplique à notre Mère la divine Isis et sa servante Sekhmet pour que, lors de la pesée de nos âmes, le papyrus magique déposé aux pieds du Très Saint Anubis gardien du passage, ouvre à notre amour les portes de la résurrection. Ainsi fut-il fait et le Très Saint Anubis gardien du passage exauça notre vœu à l’unique ...
    ... condition que la force de notre désir charnel entre en résonance avec le désir d’un être passionné. Voila pourquoi depuis plus de 4500 ans le papyrus caché par les soins du Maître tailleur de pierre est resté silencieux. D’abord exposées dans notre demeure d’éternité, nos représentations sculptés n’éveillèrent aucun intérêt : ceux qui nous connurent gardaient l’image de nos corps vieillis, ceux qui leur succédèrent nous oublièrent. Puis le désert et le temps détruisirent petit à petit notre demeure et le sable nous ensevelit. Nous étions morts mais un peu de nous survivait dans l’amour endormi pour l’éternité. Chaque fois qu’un cœur passionné s’approchait de notre demeure d’éternité une infime particule de nos passions conservées grâce à la magie se réactivait, émettant ses ondes, nous ramenant à l’amour. Dieu ! combien de fois la fusion naquit-elle en vain, car un soir un couple de jeunes amants avait connu une extase inoubliable sans se douter que notre magie faisait chanter leur libido ; dès lors notre demeure d’éternité devint un lieu pour les rendez-vous galants. Très vite les plus malins avaient aménagé la salle des offrandes aux morts en chambre d’amour, la garnissant de paille fraîche, de lampes à huile et de victuailles. Bien sûr, nous étions morts et la beauté de ces ébats ne réjouissait pas nos yeux, mais la magie du papyrus nous emplissait de sensations, nous étions des seins, des fentes, des verges, des culs, des éjaculations, la puissance des extases ressenties dans ...
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