1. C'est la burrrle, c'est la tourrrmente !


    Datte: 19/07/2019, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail campagne, froid, voyage, Oral pénétratio, glaçon, bougie, humour, aventure, occasion,

    ... rempli, que nous puissions sauver les meubles pour cette saison. Il en a de bonnes, lui… j’ai une vie de famille, moi ! — Vous êtes bien gentil, mais qui va s’occuper de mes enfants ?— Je peux vous trouver une nounou. Mouais, pour que mon mari se tape la nounou ! Je vais me débrouiller par mes propres moyens ; non que je sois jalouse… enfin si, un peu quand même : je me méfie des nounous du boss. Régis n’a point les mêmes problèmes, son épouse étant moins tentée par une bimbo de vingt ans. Après moult recommandations, après avoir rédigé une liste de plats surgelés préparés rangés dans le congélateur – je les connais, ils sont capables de se nourrir de pizzas et de frites pendant une semaine – je fais ma valise, et le lendemain matin j’abandonne mes poussins. Au volant de la voiture de l’entreprise, unKoleos de chez Renault, nous voilà partis à l’aventure. Je me sens moins fière depuis que j’ai appris queKoleos en grec veut dire vagin. Enfin, c’est confortable. Que demander de plus à un vagin ? Régis Cardestin est un compagnon agréable et amusant. Le trajet nous permet de mieux nous connaître. Nous avons presque le même âge ; il me raconte sa vie, je lui narre la mienne. Je lui raconte mes études, mes deux enfants, mon mari, notre bonheur. Il me montre des photos de son épouse, de leur fille ; la joie illumine son regard. Voilà un homme amoureux, ou je n’y connais rien. Fin connaisseur de fromages et de vins, avec Régis nous nous partageons le travail : à lui les fromages et ...
    ... les viandes, à moi les volailles et le foie gras. Nous logeons à l’Hôtel de la Poste, dans le village de La Fistignière et nous écumons les villages aux alentours. La Margeride fin novembre ne pousse pas à l’enthousiasme ni au romantisme. Pas un nuage ne perturbe le ciel bleu profond, mais un vent glacial et violent souffle du Nord. Nous démarchons plusieurs éleveurs de bovins ; notre carnet se remplit bien. Nous avons déniché quelques producteurs de fromages : chèvre, vache et brebis. Les premières livraisons devraient se faire dans la semaine. Nous trouvons aussi l’éleveur de chameaux et son fromage de chamelle ; il me propose même un produit de beauté à base de lait de camélidé. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf que nous ne trouvons pas de foie gras. Le mercredi matin, nous prenons notre petit déjeuner en étudiant une carte IGN : il nous faut organiser notre journée. Le patron de l’hôtel vient nous rejoindre. — Je vous ai entendus discuter ; si vous cherchez du foie gras, allez du côté du Cheylard-l’Évêque, à la ferme du René : il fait un de ces putains de foie gras que même le Bon Dieu vient se ravitailler chez lui !— Merci. Munis de ces précieuses indications, nous allons de ce pas chez « Le René ». Plus perdu que ce hameau, on ne peut pas trouver. Le chemin qui y mène est juste assez large pour laisser passer la voiture ; il serpente sur plusieurs kilomètres entre des arbres tortueux aux branches basses qui frottent le toit du véhicule, puis nous ...
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