1. La Muse (17)


    Datte: 25/07/2019, Catégories: Hétéro

    Lundi premier mai 2006 « Il fait beau ; j’ai mis un robe légère à boutons devant et sans rien dessous. » Les choses avait un peu changé : Caro travaillait à plein temps au bistrot et moi je venais en appoint quand il le fallait. Je passais beaucoup de temps avec monsieur Georges ; il trouvait que ma seule présence lui apportait beaucoup d’inspiration. Ce jour de premier mai, il m’avait invitée à passer la journée avec lui. À ma grande surprise, il me redemanda si je voulais bien être sa muse et de me plier à certains de ses « caprices d’artiste » comme il disait. En premier, il me demanda de coucher chez lui, mais pas forcément avec lui ; il voulait aussi que je sois plus souvent avec lui, et aussi de l’accompagner dans ses voyages. À grand-peine il m’expliqua que mon corps lui faisait beaucoup d’effet et lui rappelait tant de belles choses ; à ces mots, je l’interrogeai : — Comment cela, des souvenirs ? — Non, ce n’est rien. Fais comme si je ne t’avais rien dit, Jennifer, me répondit-il en bafouillant. — Monsieur Georges, il ne faut pas qu’il y ait de secrets entre nous, sinon je ne serai pas bien et je partirai. Il réfléchit un long moment tout en roulant sa moustache entre ses doigts et me dit : — Viens, je vais te montrer quelque chose. Il me prit par la main et me fit traverser un long couloir ; au bout, il y avait une porte. Il sortit une clé de sa poche et la glissa dans la serrure. J’avais une sensation assez bizarre sans arriver à la définir. Son visage dégageait ...
    ... de l’émotion ; j’avais l’impression qu’il était ému. Il ouvrit la porte en grand et appuya sur l’interrupteur. Une légère lumière éclaira la pièce. — Voilà mon secret, Jennifer. Je te préviens : si tu veux partir, tu es libre. Il avait la voix cassée par l’émotion. Sans un mot je suis entrée dans la pièce. Une lumière tamisée permettait de distinguer ce qu’il y avait à l’intérieur : tout autour, les murs étaient recouverts de cuir rouge comme l’aurait été un fauteuil avec des clous formant des carrés boursoufflés de capitonnage. Au centre de la pièce, deux fauteuils et un canapé en cuir rouge entourés d’une table basse. Accroché à un mur, un immense tableau avec une femme jeune, jolie, entièrement nue, me regardait. Je continuai à faire le tour de la pièce et découvris une penderie ouverte ; dedans, toute une panoplie de sous-vêtements féminins : des culottes et soutiens-gorge assortis, des nuisettes en soie, des guêpières avec porte-jarretelles et des robes. Dans les tiroirs, des menottes, des loups, des paddles, et tout un tas de jouets sexy. Je compris immédiatement : le tableau devait être sa femme ou son amie, peinte dans la même posture que moi, sur le piano. Il était en couleurs, et les détails extrêmement précis montraient toute son anatomie ; même son sexe était visible. Cette pièce devait être leur terrain de jeux. Je regardai monsieur Georges fixement dans les yeux, de même que lui, cherchant quelque chose dans son regard, mais ne trouvais rien. Au contraire, ce ...
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