La Muse (17)
Datte: 25/07/2019,
Catégories:
Hétéro
... belle, cette femme ! Tous les détails y étaient ; j’aurai juré que c’était une photo, tellement cette reproduction semblait réelle. Elle me regardait avec un sourire coquin et un regard espiègle ; j’avais l’impression qu’elle était ravie et amusée de ce qu’elle venait de voir. Je fus troublée à l’idée qu’elle avait été sans doute sa femme et qu’elle venait de me voir faire l’amour à son mari. Quand il est revenu, j’étais debout devant le tableau ; il posa quelque chose sur la table basse, me rejoignit, et posa sa main sur mon épaule. — Vois-tu, Jennifer, c’était Julie, ma femme, il y a trente ans ; nous en avions vingt-six ; elle est morte deux ans après d’une grave maladie. Ils n’ont pu rien faire. Voilà, tu connais mon secret maintenant. J’étais incapable de répondre quoi que se soit ; ma gorge venait de se serrer d’un coup. Il me prit par la main et me conduisit vers le canapé où je me blottis contre lui. Sur la table, deux coupes à champagne, une bouteille dans un seau à glace et un plat garni de petits fours. Il servit et me tendit une coupe : — Jennifer, tu as été merveilleuse ; merci, merci beaucoup… Bouleversée, je n’arrivais pas à parler. Il se leva, alla fouiller dans une penderie et revint, un vêtement à la main qu’il me posa sur les épaules : c’était une splendide robe de chambre en soie. — Merci, Georges. Elle aussi était votre muse ? furent mes premiers mots. — Oui, et nous étions fous amoureux. Mais toi, je ne veux pas que tu tombes amoureuse de moi ; tu es ...
... jeune, et ta vie n’est pas ici. Quand tu voudras partir, tu partiras. — Oui, je partirai, mais pas maintenant : je veux profiter de la vie avant de me transformer en épouse aimante et mère de famille ; il y a tant de chose à découvrir… — Dis-moi, juste une question : ce que tu viens de faire, pourquoi ? — Une envie… de muse ; un test pour moi, c’est tout. — Donc tu aimes le sexe. — Je n’aime pas le sexe : je l’adore. Pour moi c’est un besoin ; c’est ce qui me donne envie de vivre et m’aide à me reconstruire après mon échec. — Ah, Rémi… Une dernière question et je ne t’embête plus avec ça : aimes-tu te montrer en public ? yjvyllhe — Nue ? — Oui. — Alors c’est oui. Je suis votre muse et je réaliserai tout ce que vous me demanderez de faire. J’ai bien dit « tout ce que vous voudrez » ; même me balader à poil dans la rue, en public si vous le voulez. — Dis plutôt « me promener nue » : c’est plus joli et plus sensuel, même si cela revient au même. — Et même vous surprendre ! concluai-je. Nous avons passé la soirée entière à parler, en compagnie de la bouteille de champagne et des petits fours ; au final, nous nous connaissions presque par cœur. Pour plus de facilités, je décidai d’élire domicile chez monsieur Georges car il devenait un véritable boulimique des expos, dédicaces et conférences. Je m’étais attaquée à sa bibliothèque, et surtout à ses livres : il écrivait beaucoup de romans d’amour. Je me suis demandé si ce n’était pas sa vie qu’il racontait. Il allait moins souvent au ...