1. Elle m'obsède...


    Datte: 26/08/2019, Catégories: fh, fplusag, inconnu, prost, collection, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme init,

    Dans un texte précédent (« Souvenir de la toute première fois » n° 09632), je me rappelais, grâce à Mireille, cet unique moment où, pour la première fois, j’ai aimé mon « premier amour » d’adolescent. Pourtant, pour être totalement honnête avec vous, je me dois aussi d’avouer que ce n’était pas la première fois que je faisais l’amour. Si les filles d’alors attendaient de rencontrer « l’homme de leur vie » pour lui sacrifier leur pucelage, les garçons s’étaient souvent « déniaisés » afin de ne pas paraître trop « gauches » même si cela ne servait pas à grand chose… * Il lui arrive de revenir, comme ça, pour un oui ou pour un non. Il est alors soudain, violent. Il peut aussi être plus insidieux, plus chafouin, tapi dans le fond de la mémoire qu’il envahit petit à petit. Alors, imperceptiblement, il s’impose comme une évidence. Au début j’ai été surpris, après je m’y suis habitué et maintenant, je vis avec lui. Quelquefois, inconsciemment, je le cherche. Souvent je tente de l’effacer après m’être raisonné mais très vite il peut me manquer car il sait être de bonne compagnie. Il me rassure et m’effraye aussi. Au tout début, je n’y ai guère prêté attention. Au contraire, j’ai même tout fait pour tenter de l’effacer. Sentiment de honte, de malaise, de mal-être ? Culpabilité issue de l’éducation ? Certainement. Après, durant quelques années, il m’a laissé tranquille. Puis un jour, au détour d’une rue, il est revenu. D’abord impalpable, éthéré. Images brumeuses d’une adolescence ...
    ... boutonneuse et timide où l’invite et la rencontre font rougir, rendent gauche. Alors depuis, inévitablement, il m’obsède. Il ? Elle, devrais-je dire? Elle, c’est l’image du souvenir de ma première rencontre avec l’amour tarifé. Ô ! Je sais que certains émettront quelques gloussements en lisant ces mots. Pensez donc, voilà encore une confession intime sur la rencontre d’un jeune homme avec une pute ! D’autres, en haussant les épaules, diront « Il faut bien que jeunesse se passe ! » Trop jeune pour avoir connu les maisons closes, trop vieux pour devoir me méfier du SIDA, trop timide pour aborder mes camarades filles d’alors, il fallait bien que « jeunesse se passe », il me fallait bien « passer au dégorgeoir», comme diraient les Champenois (avec élégance). Alors il ne me restait plus que les professionnelles. Et puis, le cercle des copains, tout aussi timorés que moi envers la gent féminine, ne bruissait-il pas en ricanant des passes payantes réalisées ? Des récits qui me mettaient le cœur à l’envers et me faisaient promettre, sous la forme d’un défi idiot, « La prochaine fois, j’y vais ! Je monte. » Et encore, si j’avais habité à la campagne ! Mais non, pour mon plus grand malheur (ou est-ce un clin d’œil de la vie), j’habitais alors un port de guerre sur les bords de la Grande Bleue. Dans la vieille ville, les rues étroites, malodorantes et tortueuses étaient toutes bordées de bars louches aux néons criards, aux musiques langoureuses et peuplées de « filles à matelots ». Entre ...
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