La Boîte de Pandore
Datte: 28/08/2019,
Catégories:
f,
fh,
Collègues / Travail
cérébral,
revede,
Masturbation
journal,
1 – La Boîte de Pandore Depuis quelque temps, rien ne va plus dans ma tête. Au moment où je pensais atteindre le bonheur, je découvre avec stupeur que celui-ci n’existe pas. Je m’appelle Emma et j’ai 25 ans, un âge charnière où l’on quitte les milieux étudiants pour entrer dans la vie active, la vraie vie en somme. Un âge aussi où l’on quitte le temps des colocations et autres aventures adolescentes pour se caser en couple. Un âge qui apporte son lot de doutes et d’angoisses. À m’entendre parler, on dirait que ça y est, je suis déjà une vieille aigrie résignée à voir sa vie se dérouler jusqu’à son terme de manière immuable. Ce n’est pas tellement cela. Bien sûr, j’ai eu des expériences, j’ai forgé mon éducation, j’ai profité de ma jeunesse dorée pour connaître l’ivresse de la vie. Mais c’est bien là le problème. Depuis mes 15 ans – premiers flirts, premières sorties avec les mecs, première fois aussi – le temps s’est écoulé et j’ai mûri. Depuis quelques mois, me voilà engagée dans une relation sérieuse. Un type très bien, rencontré lors d’une soirée. Paul, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a commis un acte irréparable : il m’a volé mon cœur, à moi, la farouche nymphomane qui sévissait sur le campus. Et comme c’est un garçon bien, il ne s’est pas barré avec. Voilà quelques temps que nous sommes ensemble, et je ne me reconnais plus. Je suis devenue sage. Il ne m’est plus arrivé d’avoir deux mecs – ou trois – à la fois, au point de ne plus savoir quelle excuse bidon ...
... inventer. Fini le temps où je me réveillais dans la garçonnière crasseuse d’un type dont le nom m’est inconnu. Finis les plans foireux, les combines un peu louches, les copines jalouses, les ménages brisés par la folle du logis que je suis. Paul ne m’a rien demandé, bien entendu. C’était tacite, c’est je crois, la base d’une relation normale : on appelle ça la monogamie, et elle repose sur un mot-clé : fidélité. Je ne l’ai pas vécu comme une contrainte, je l’ai fait naturellement. Je me suis rangée. Tout allait pour le mieux, on a vécu le parfait amour. Il fut un temps où c’était très bien. Aujourd’hui, les choses ne sont plus tout à fait pareilles. J’aime toujours Paul, et c’est bien là le problème. Nous ne sommes pas heureux ensemble. Après seulement quelques mois, notre idylle a pris du plomb dans l’aile. La vie continuait, j’avançais dans ma vie et comme je vous l’ai dit, j’ai achevé mes études et commencé à travailler. Paul, lui, rencontre des difficultés dans son secteur. À cause de la crise, impossible de trouver du boulot. C’est le chômage, le pointage quotidien à l’ANPE, les CV envoyés qui n’apportent qu’une réponse négative. Depuis un moment, le moral en a pris un coup. Paul se sent nul. Je le soutiens de mon mieux, et avec sincérité : je sais qu’il traverse une mauvaise passe et je veux être là pour lui. Mais la solution ne dépend pas de moi, hélas. La vie continue, je me lève et je vais travailler, Paul reste toute la journée à la maison. Il sort chercher du travail, il ...