1. Édouard et Éloi (2)


    Datte: 05/09/2019, Catégories: Erotique,

    À ma sortie de la salle de bains, un message m’attendait sur mon portable. Édouard avait découvert le nid vide à son retour du bureau et était intrigué par mon départ précipité. Curieusement, il ne me parlait pas d’Éloi, pas plus que de ma culotte perdue. Sans doute que son fils ne s’était pas éternisé lui non plus dans la maison de son paternel. Peut-être aussi que ce que les deux hommes s’étaient dit pouvait être compromettant pour elle et dans ce cas bien sûr que son amant ne lui en parlerait pas. Il lui demandait de le rappeler ce qu’elle fit tout de suite. — Allô, Édouard ? — Ah Maud, quel dommage que tu ne m’aies pas attendu ! Tu sais j’avais encore faim de toi. — Oh, ta maison... je n’y suis pas habituée... pas encore je veux dire. — Je comprends, oui et j’aimerais te rejoindre, mais mon fils aussi m’a laissé un message. Il va passer me rendre visite vers midi. Je me faisais une joie de lui parler de toi. — Rien n’est urgent Édouard... laissons le temps au temps, veux-tu ? À l’autre bout de la ligne, un soupir venait d’éclater comme si l’homme avait retenu son souffle, juste le temps d’avoir ma réponse. Je me demandais aussi s’il me mentait ou si effectivement son gamin avait quitté les lieux avant son retour. La question de savoir s’ils allaient parler de moi durant leur rencontre restait entière. La voix suave de ce type me revenait dans l’oreille entraînant dans son sillage mon envie pernicieuse. — J’ai bougrement envie de t’embrasser encore et encore Maud. Tu es ...
    ... une belle femme, et mon Dieu comme je voudrais te prendre là, tout de suite. Pourquoi es-tu partie ? Si tu voyais comme je bande pour toi. — Chut ! Tu vas te faire du mal inutilement. Je ne sais pas vraiment quand nous nous reverrons nous deux. — Tu... tu n’as pas envie de recommencer, de vivre un peu autre chose ? Je n’ai pas été à la hauteur c’est ça ? — Ne dis donc pas de bêtises ! C’est juste que je dois retrouver mes deux amies tout à l’heure et qu’en semaine, je suis assez occupée. — Bon ! Je vois, comprends. Ma foi, ma porte et mon téléphone te seront toujours ouverts. Et tu peux venir quand tu le désires... — Je sais, je sais Édouard, je sais bien. Nous avions raccroché tous deux avec une sorte de regret au fond des tripes. Mon mensonge me rendait amère. Quel besoin de m’inventer un rendez-vous avec Laurence et Myriam ? Cette manière d’agir ne me ressemblait guère, je devais bien l’avouer. Si devant mes yeux les images d’Édouard dansaient, elles avaient pour le coup un rafraîchissement inexplicable. Et mes hanches se balançaient au rythme de longs allers et retours tendres, le visage qui me surplombait avait à peine plus de vingt ans. Un comble tout de même puisque je ne l’avais croisé qu’une seule fois. La semaine entière j’avais tenté de faire un maximum de choses pour oublier celle qui me taraudait le plus le cerveau. Je ne saurais dire combien de fois j’avais dû changer mes sous-vêtements souillés par ce désir qui me cramponnait le ventre et l’esprit. Rien n’y ...
«1234...8»