Édouard et Éloi (2)
Datte: 05/09/2019,
Catégories:
Erotique,
... les remords sont vains. Et pourquoi devrais-tu en avoir du reste ? — Pour... pour mon père. Il ne mérite pas cela, pas que ce soit son fils qui le trompe. — Tu ne trompes personne puisque Édouard et moi ne sommes pas vraiment ensemble, enfin pas comme tu le crois. — Mais... je suis amoureux de vous... depuis le premier regard. Je pense qu’il l’est aussi. Je lui fais beaucoup de mal même s’il ne le sait pas. — Allons ! Allons ! Tu ne lui as rien volé ni pris, je n’appartiens à personne. Et puis nous oublierons toi et moi cette affaire. — Je... ne suis pas certain de pouvoir, moi, vous oublier et... — Et quoi ? Nous ne recommencerons pas de toute façon ! Il avait les yeux baignés de larmes en les relevant vers moi. Ma cuisine sentait le sexe, ma main maculée de sperme me rappelait que ce jeune homme s’était épanché sur mon ventre. Et pourquoi donc avais-je eu le réflexe d’avancer les doigts vers sa joue ? Sa tristesse me fendait le cœur. Sa barbe naissante crissait sous ma paume et le feu qui se rallumait au fond de mon ventre était monstrueux. Enivrée par les odeurs, par la situation, par je ne sais quoi d’autre également, tout me poussait à ce geste délibéré vers lui. Alors ce bras musclé de mâle qui m’attirait contre sa poitrine, je le laissais faire. Sa bouche reprenait très vite une danse sur la mienne, un slow trop langoureux pour qu’il restât innocent bien longtemps. Contre mon aine, la chose qui pourtant venait de servir se déployait comme si elle rouvrait ses ailes. ...
... Mon cœur dans ma poitrine battait la mesure de cette baguette de chef d’orchestre. Sûr de sa jeunesse Éloi rebandait comme si de rien n’était. Ma petite menotte avait longé le poitrail du garçon pour venir s’emparer de ce manche tendu. Et je ne saurais jamais comment je m’étais laissé fléchir sur mes jambes pour m’agenouiller devant son corps. Pas plus que je ne garderais de souvenirs de cette hampe qui s’était d’un coup, retrouvée à l’endroit où ses lèvres m’embrassaient quelques instants auparavant. Je suçais donc ce sucre d’orge d’un modèle si particulier. Et il n’avait pas eu à réclamer, trop heureux de sa bonne aubaine. De singuliers petits gloussements attisaient le feu qui reprenait vie au fond de mon ventre. Au bout de longues minutes, c’était en le tirant par ce tout petit morceau de lui qui dépassait que je l’entraînais au salon. Là, sur le canapé, nous rejouions une partition très crue d’une symphonie visant à repeupler la terre depuis la nuit des temps. Forte de cette attirance qu’il exerçait sur ma petite personne, je me donnais sans aucune restriction. Et nos feulements se synchronisaient une fois de plus dans un corps à corps d’où ni lui ni moi ne sortirions perdants. Étendu les bras en croix sur l’assise du sofa, il n’avait fait qu’attendre et c’était bel et bien moi qui œuvrais, me vautrant sur lui, folle d’envie, à la recherche de je ne savais plus quel plaisir. Mes bras tendus de manière à avoir les mains en appui sur son torse, je mesurais mentalement à ...