1. Édouard et Éloi (2)


    Datte: 05/09/2019, Catégories: Erotique,

    ... prête à jouir, sans pour cela dépasser les limites d’un non-retour pourtant si âprement attendu. Il faisait tout, conscient ou non, pour que je reste au bord du précipice d’une explosion qui clorait notre fête des sens. Les choses évoluèrent soudain. Sans trop que j’appréhende le pourquoi, je sentais trembloter contre mon ventre le sien. En entrouvrant les paupières, j’eus un début d’explication. Il frémissait de partout et son souffle se faisait plus court. Je comprenais d’un coup qu’il n’allait plus pouvoir se retenir encore bien longtemps. Et pour ne pas être laissée sur le bord du chemin de la jouissance, je me replongeais dans l’abîme de mes perceptions sensorielles inouïes. Nous partions donc presque simultanément dans un orgasme qui me bouleversait. Et je me retrouvais d’un coup bien loin de savoir ce qui lui arrivait. L’égoïsme de cet instant-là, je ne pouvais pas le concevoir, mais il existait pour de bon. Son plaisir et le mien, même s’ils se rejoignaient, n’en demeuraient pas moins totalement étrangers. — xxxXXxxx — J’avais repris pied avec la réalité quelques instants plus tard. Impossible de mesurer le temps dans un autre monde fait de couleurs si différentes. La tiédeur de ce qui coulait sur mon ventre me rappelait qu’Éloi avait lui aussi conclu. Il s’était reculé de quelques pas et tenait sa verge entre ses doigts. Il avait également dans les yeux une sorte de flou, peut-être un si semblable à celui qui habitait les miens. J’étais toujours adossée au mur près ...
    ... de la fenêtre, les fesses meurtries par le plan de travail. Dans un brouillard dû à cette jouissance magistrale qui venait de tout laminer sur son passage, je voyais la queue de mon nouvel amant qui reprenait une taille « normale ». Nus tous les deux, je percevais le grotesque de la situation. Un presque gamin venait de me donner un plaisir incroyable et j’en éprouvais un sentiment d’obscénité. Il me remontait aussi à l’esprit que son père avait pareillement couché avec moi, quelques jours plus tôt. Et ce genre de raisonnement n’était pas fait pour apaiser ma honte. Le fils d’Édouard n’avait que quelques pas à faire pour se rapprocher de l’endroit d’où je tentais de me redresser. Il les fit pour me tendre la main. Cette pâte était chaude et légèrement poisseuse. Bêtement j’en ressentis un nouvel appel de mon corps. Ma faim devenait donc insatiable ? Je n’en revenais pas de cette incroyable fringale qui me parcourait à nouveau l’échine sous forme d’une chair de poule terriblement visible. Mais le garçon l’avait-il remarqué ? Je n’en savais rien. J’eus un réel sursaut lorsque sa voix creva le silence de la cuisine. — Je... j’ai beaucoup aimé. Mais je vous demande pardon d’avoir osé. —... ? — Je... je veux dire que je n’aurais pas dû insister. — Quoi ? Mais... tu m’as aussi donné envie et ma part de faute est grande dans cette histoire. Personne ne doit, ne devra jamais savoir, c’est bien entendu cela, Éloi ? — Oui ! Oui bien sûr... je regrette ce qui est arrivé. — Les regrets et ...
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