Quatre putains de mois
Datte: 08/09/2019,
Catégories:
hh,
couple,
amour,
volupté,
Oral
préservati,
hsodo,
ecriv_f,
... couleur. Le lundi suivant, il m’a pris à part, avec un air de complicité qui m’a écœuré. — T’es con, toi, tu sais… à cause de tes conneries, j’ai eu du mal au démarrage, là. J’ai eu honte, ensuite. Cette vertu-là, je ne sais pas si elle me va bien. Je n’ai jamais payé encore. Mais je ne sais pas ce que je ferais si, au lieu de ces jeunes femmes dociles, on me proposait un homme aux lèvres pleines et au petit cul doré. Est-ce qu’alors je refuserais vaillamment ? Il est si facile de décliner ce qu’on n’apprécie pas. Je pompe avec délice. La peau fine et sèche devient plus tendue encore, et ma salive imprègne peu à peu le membre. Ma langue joue avec le bourrelet de peau, agace le gland dur et chaud, lisse, que j’aime coiffer de mes lèvres. J’agace le frein, il est si tendu qu’il en est presque coupant. Christophe gémit : — Arrête, arrête. Je m’éloigne. Me relève. Je me dirige vers la chambre, je termine d’ôter mes vêtements. Christophe s’approche de moi, m’enlace. Il m’embrasse la nuque pendant que ses mains descendent sur mon bas-ventre. Il procède par effleurements, et ces caresses trop légères sont insoutenables. Il cueille une goutte à la pointe de mon sexe, et la porte à sa langue. Puis il conduit mes lèvres vers les siennes. Sa barbe naissante agace ma peau. Je saisis son poignet au moment où sa main redescend. J’ai trop de désir pour jouer. Quand le retour est arrivé dans la conversation, Gédénard a proposé de me déposer. — Tu vas pas faire venir un pote jusqu’à Roissy ...
... pour ça. C’est à peine un détour. Marie-Thérèse vient me chercher de toute façon. J’avais envie de gueuler que ce n’était pas la peine, qu’il n’avait pas besoin de se faire pardonner. Je voudrais, parfois, pouvoir être moi-même. Mais j’ai décidé de cacher ma vie privée, et je savais, lors de ma décision, ce qu’il en coûterait. — Tu es sûr ?— Mais oui.— Bon, alors oui, sûrement, Christophe aura mieux à faire. Mieux à faire que me retrouver ? Que de se garer sur une voie sans issue ou dans une friche industrielle pour prendre tout de suite un plaisir que nous ne voulons pas attendre ? Mieux que de m’offrir sa bite dure, excitée plus encore par la situation inconfortable ? Des sensations de métal chaud, de soleil, de frottement de corps et de tissus. Non. — Tu remercieras Marie-Thérèse de ma part.— Oh, ce n’est rien. Marie-Thérèse est l’exact contraire de ces prostituées que Gédenard s’était envoyé. Blonde, grande, opulente, les seins et les fesses ondoyant au rythme de ses pas. Elle se parfume beaucoup et dans la voiture, derrière elle, j’ai mal au cœur. Je ne sais si c’est le parfum ou la situation de complice à laquelle m’astreint mon collègue. Je dépose ma valise. J’hésite à prendre une douche, mais non, l’abominable odeur ne m’a pas suivi. J’ai trop de désirs pour m’attarder. Christophe habite à deux pas. En souriant - et son sourire, par sa tranquillité, allume en moi un éclair de jalousie - Christophe s’étend sur le lit. Il est vain d’espérer que ce charmant diable soit ...