Luc
Datte: 09/09/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
amour,
volupté,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pénétratio,
jeu,
... marchant tranquillement. Cette après-midi-là, on n’en a mis que douze… pour faire mieux, il aurait fallu qu’on courre ! L’ombre n’avait pas encore envahi notre coin d’herbe, alors on a attendu assis sur le banc, qui lui y était en permanence, à l’ombre. Le soleil n’était pas encore passé au-dessus des branches du chêne millénaire planté derrière la haie qui abritait mes visites nocturnes. Mon amour a dû se rendre compte que quelque chose n’allait pas chez moi, parce qu’elle m’a demandé : — Qu’est-ce qui s’passe, Luc ?— Rien, répondis-je, en essayant de croire à ce que je disais.— Arrête, j’vois bien qu’ça va pas, alors dis-moi ce qu’il y a, s’te plaît.— J’veux pas t’ennuyer avec mes problèmes…— Luc… tu m’emmerdes, et si tu veux m’aider, tu dois aussi me faire confiance… d’accord ?— Mon oncle va mourir…— Je sais… tous l’monde doit… a-t-elle commencé. Mais quand elle a vu des larmes se former et couler sur mes joues, ça l’a stoppée net. — Oh non… c’est pas vrai…— J’crois bien que si, ai-je commencé, juste avant que le chagrin ne me submerge. Elle m’a serré dans ses bras, dans un geste de panique, et m’a murmuré un mot : — Quand ?— J’sais pas… quelques jours… une semaine… personne ne sait, n’ai-je pu que bégayer, entre de nombreux sanglots. Je la sentais trembler, tout contre moi, et je savais qu’elle pleurait, même si elle essayait de se retenir. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus de mal : elle qui pleurait encore une fois dans mes bras, ou la mort imminente de mon ...
... oncle. Elle a fait comme cette nuit, près de l’entrée de son immeuble : elle a aspiré une grande goulée d’air, l’a bloquée un instant, et après m’avoir repoussé tout en douceur, m’a demandé, d’une voix étonnamment calme : — Pourquoi tu m’as rien dit, dans le bar ?— Tu ne m’en as pas laissé le temps… et à personne d’autre non plus, d’ailleurs.— Raconte-moi ce qu’il s’est passé, mon amour… Elle avait tellement appuyé sur les deux derniers mots, et avec une telle sincérité dans la voix, que j’ai "oublié" mon chagrin. — Au retour des courses, on a trouvé mon oncle "endormi" dans son fauteuil… il dormait vraiment, mais on arrivait pas à le réveiller… Ma tante n’arrêtait pas de pleurer, alors c’est moi qui ai appelé son médecin… Quand il est arrivé, heureusement il est tout à côté, il lui a fait un massage cardiaque, et ça a suffit… et puis le médecin nous a pris à part, ma tante et moi, et nous a dit : « Je vous avait dit que l’alerte allait arriver… Maintenant, il n’en a plus que pour quelques jours… ou quelques semaines, je ne sais pas… » Et puis, de sa voix de ténor, mon oncle m’a appelé, moi. Il savait que moi, je ne pourrais pas lui mentir. Et il m’a dit : « T’as pas intérêt à me mentir… Qu’est-ce qu’il a dit, le docteur ? » Je le lui ai dit, et il a crié, à la cantonade : « C’est pas la peine de me le demander, j’irai pas à l’hôpital. Je préfère mourir avec ceux que j’aime ! » Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai ricané. C’est quand je suis retourné près de ma tante que ...