1. Le secret d'Élyse


    Datte: 14/09/2019, Catégories: fh, ff, cérébral, revede, nostalgie, portrait, couple, extraconj,

    ... sur mes genoux. Puis il m’a narré un de ces bon sang de rêves.— … !— Oui je sais ! C’est idiot, mais comme un gosse pris en faute, il me racontait ses fantasmes et celui que je vais te livrer aura été un de ses derniers messages.— C’était… c’était souvent ? Et qu’ai-je à voir là-dedans ? Je… ne comprends pas pourquoi j’y suis mêlée d’une façon ou d’une autre !— Tout simplement parce que de ce que je te livre ici, c’était toi l’héroïne.— Moi quoi ?— Oui, tu étais dans la scène et même l’actrice principale… mais il n’aura jamais eu le temps de t’en parler.— … j’ai du mal de suivre… ce que tu me racontes.— Alors, tais-toi et écoute ! Loïc aurait aimé que toi et moi… oui juste nous deux, devant lui. Il te trouvait un charme fou et pensait que tu devais aimer aussi les femmes.— Aussi ? Pourquoi aussi… parce que toi tu… ?— Non, mais… pour lui je crois que j’aurais fait le tour du monde à pied, alors tu comprends, je l’ai laissé dire et j’approuvais, buvais ses paroles comme du petit lait.— Tu veux dire que tu étais d’accord avec ses vues ? Mais comment pouvait-il être aussi certain que moi, je serais d’accord pour ce genre de fantaisie ?— Loïc avait ceci de particulier qu’il savait juger, jauger les gens et il ne se trompait pas souvent. Il m’a raconté que lors de ce second baiser, tu n’avais sans doute résisté que pour la forme, et qu’il avait failli te parler de son fantasme. Il ne te voulait pas pour lui, mais pour moi.— Et tu étais encore d’accord avec cette manière ...
    ... d’envisager le truc ? Ce n’est pas pensable ! Tu te moques de moi ?— Et comment je saurais pour les pelles ? Crois-tu, Jeanne, que j’ai des dons de double vue ? Voyons, mon mari aimait les femmes et il m’aimait par-dessus tout.— Drôle d’amour que celui d’aller se vautrer dans tous les lits qui s’ouvraient devant lui.— Tu peux voir cela aussi de ton point de vue. Je peux t’assurer que chaque fois que j’ai eu envie, besoin de lui, il a toujours été là. Toujours ! Il m’a comblée jusqu’à la dernière nuit, tu sais.— Et pourquoi viens-tu donc maintenant me parler de ses… élucubrations, que tu nommes fantasmes ? Tu n’étais en rien obligée de le ramener sur le tapis puisque… et crois bien que je le regrette pour toi, il est parti. Élyse regardait cette Jeanne qui en proie à un conflit intérieur avait des tics. Son visage crispé, elle crachait ses mots avec une hargne qui la rendait hideuse. — Je peux finir sans que tu t’énerves inutilement ? Je ne vais pas te sauter dessus, et tu partiras librement d’ici si le cœur t’en dit après que j’aurai fini ce que tu m’as demandé de commencer. Je te rappelle que c’était toi qui demandais, il y a un moment en quittant le cinéma.— Oui… excuse-moi, c’est vrai, tu as raison.— À la bonne heure ! Donc cette fameuse dernière nuit, il m’avait fait promettre de t’en parler. Il voulait stopper ses fredaines, mais sur un fantasme réalisé. Et j’avais promis de t’en parler, de te demander… je crois que c’est fait.— Fait ? Je ne saisis pas.— Ben, j’ai tenu ma parole. ...