Le secret d'Élyse - Histoires de Sexe

Le secret d'Élyse

... explication plus rationnelle pour l’esprit cartésien de son Marc. Pourtant lui se montrait plus perspicace qu’elle ne l’aurait cru. Il revenait à la charge, presque lourdement. — Alors pourquoi ne réponds-tu pas ? Qu’est-ce que tu veux me cacher ?— Marc ! Tu veux bien cesser ces questions qui n’ont ni queue ni tête. Tu n’as pas le droit de me demander ce genre de chose. Je n’ai rien à me reprocher. Pour moi, l’affaire est close.— L’affaire… quelle affaire ? Loïc est mort, tu le couvres d’opprobre ! Sa femme tente de remonter la pente et tu te montres à la limite de l’agressivité envers elle… et tu me racontes avec suffisance et morgue que tout va bien ? Cette fois, il dépassait les bornes. La colère en elle enflait au point de faire exploser la cocotte-minute. La femme qui lui faisait face, Marc ne la reconnaissait plus tout à fait. Si elle avait bien les traits de son épouse, sur son visage aussi se lisait une rage froide. Elle ouvrit la bouche, comme pour aspirer une goulée d’air. Il sut d’un coup qu’elle allait lui faire mal. Mal avec les mots ! Et froidement, cyniquement, elle lui décocha sa flèche. Sa voix ne tremblait plus, déterminée, glaciale. — Écoute Marc ! Tu as bien remarqué que depuis des mois, je ne viens plus au-devant de tes avances. Je me contente de répondre par habitude à tes attentes. Et je vais te dire ce qui me mine.— … ? Ce qui quoi ?— Ce qui me ronge, me rend distante, me fait peur ! Mais toi, si sûr de toi, tu ne remarques rien, bien heureux dans ton ...

... petit monde.— Je… mais qu’est-ce que tu me chantes là ?— Un jour, un homme m’a embrassée. Une première fois je l’ai repoussé, mais sa seconde tentative a marqué un tournant dans ma vie sentimentale… et je crois que ta vraie chance, la seule du reste, c’est qu’il n’ait pas vécu assez longtemps pour que je couche avec lui.— Mais… ce n’est pas possible, tu me racontes des histoires !— Pas des histoires, Marc ! UNE histoire, la mienne ! Celle d’un baiser qui a fait vaciller mes bases. Enfin deux baisers qui m’ont fait comprendre qu’il pouvait exister autre chose que…— Je ne te contente donc pas ? Ou plus ? Mais nous n’en avons jamais parlé… tu ne m’as jamais rien dit de ceci.— L’aurais-tu entendu ? Compris ? Tu te retranches derrière notre petit bien-être, mais la vie ce n’est pas toujours seulement cela.— … !— Je lis dans tes yeux de la stupeur, la consternation. Mais m’as-tu seulement écoutée alors que je te parlais de Loïc et de ses aventures ? Tout le monde était au courant sauf Élyse et toi sans doute.— Tu veux me faire savoir que c’est lui qui… qui t’a embrassée ?— Quelle importance désormais ? Vois-tu, la seule chose qui garde une certaine valeur, c’est que celui qui m’a ouvert les yeux ne me les refermera plus jamais. Et puis, il y a pire encore…— Ça va être coton pour trouver ou montrer une horreur plus grande que celle dont tu viens de me faire part.— Eh bien, assieds-toi parce que tu pourrais bien tomber sur le cul.— … mais…— Tu voulais savoir, eh bien tu vas savoir…— ...