Le secret d'Élyse
Datte: 14/09/2019,
Catégories:
fh,
ff,
cérébral,
revede,
nostalgie,
portrait,
couple,
extraconj,
... Quoi ?— Je crois que je suis amoureuse. Oui, le mot n’est pas trop fort. Un amour impossible, un amour immense dont la personne qui en est l’objet ne peut même pas l’imaginer. Un amour contre nature dont moi aussi je me sens coupable. Pourtant Marc, l’amour c’est toujours normalement beau et sans vulgarité. Et tu vois, je ne sais plus comment le dire, comment le vivre. Alors ta petite scène, elle n’arrangera plus rien.— Dis-moi qui c’est, que j’aille lui casser la gueule. Vas-y ! Va jusqu’au bout de ta confession. Tu en as trop dit pour que je le supporte. Son nom ? Au moins, sois honnête avec moi.— Tu es bien un homme toi. Tout de suite la guerre et la bagarre ! Tu en sais assez ! Tu l’as voulu et bien te voici servi. Maintenant si tu le veux bien, je vais préparer ma valise.— … tu ne vas pas me quitter ? Ce n’est pas possible. — xxxXXxxx — Bien loin de se douter de l’orage qu’elle avait déclenché, Élyse était rentrée dans un premier temps chez elle. Son passage chez ses amis lui avait fait un énorme bien. Elle avait bien remarqué les regards appuyés de l’épouse de Marc. Une jalousie latente peut-être envers elle qui maintenant se trouvait être libre ? Elle pouvait se rassurer, Marc et elle ne seraient jamais que des amis. Si elle avait envie d’un homme, elle ne piocherait pas dans le cheptel des gens mariés. De toute manière, ses envies de renouveau n’allaient pas aussi vite que cela. Elle se ravisa et décida que rester enfermée n’était assurément pas le mieux à faire pour ...
... renaître. Alors elle reprit la route et fila vers le cinéma où une foule grouillante attendait l’ouverture des salles pour les séances de quinze heures. Elle opta pour un film relativement comique. Après tout, une tranche de rigolade ne pouvait que la dérider. Et puis, il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas ri. Comme des dizaines d’autres personnes, elle faisait le pied de grue dans une longue file d’attente. Il y avait de tout dans ces gens qui patientaient. Et en se retournant machinalement, ses yeux accrochèrent une silhouette familière ou du moins connue. Elle n’en croyait pas ses quinquets. Son amie Jeanne aussi se tenait debout dans la queue qui espérait l’ouverture de la salle où allait être projetée une histoire désopilante. Celle d’un postier du sud expédié dans le nord… avec des rebondissements plutôt drôles. Mue par elle ne savait quel réflexe, Élyse reflua vers cette femme qui ne l’avait visiblement pas vue. La brune, en même temps, cherchait des yeux la carrure imposante de la deuxième pièce du couple. Marc ne devait pas se trouver bien loin. Quand elle la reconnut enfin, la restauratrice eut comme un sursaut. — Eh bien ! Le monde est petit. Si vous m’aviez dit que vous alliez au cinéma, nous serions partis tous de chez vous !— Ah ! Élyse… je suis seule.— Marc n’aime donc pas le cinéma ?— Si ! Mais bon, c’est une longue histoire et je ne crois pas que j’aie envie d’en parler maintenant.— Oula ! Il s’est passé quelque chose ? J’ose espérer que ce n’est pas ma ...