Médecin dans une prison de femmes (I)
Datte: 17/09/2019,
Catégories:
médical,
noculotte,
journal,
... répondis-je, vous pouvez vous rhabiller, j’ai une autre patiente qui attend. Alors lentement elle recommence son manège, me tourne le dos, remet son pantalon en se penchant le plus possible, découvrant une touffe de foin noir qui dépasse au bas de ses fesses, la vulve noyée sous la végétation. Elle prend son ordonnance et quitte le cabinet. Je m’assois à mon bureau, la tête dans les mains. Seigneur ! Vous m’imposez une épreuve, je le sais. Il faut que je garde mon calme. Souviens-toi des mots du Professeur Jean K. : «Oui Messieurs, ce sont des seins, c’est un cul, un trou de femme, le même que celui qui hante vos fantasmes, d’ailleurs le mot Obstétricien signifie : guetter au trou. Vous y mettrez les doigts, vous y introduirez des objets, vous pourrez le toucher, le dilater, l’opérer, mais il devra toujours rester un trou de chair sans visage et sans objet autre que celui de vos études cliniques. Vos blouses blanches sont vos armures et vos limites». Je n’ai pas le temps de calmer mes angoisses que la porte s’ouvre brutalement sur deux gardiennes, soutenant à bout de bras une femme visiblement incapable de marcher. Son visage est grimaçant, les gardiennes l’installent sur la table. On me tend sa fiche : matricule ER 57894 : Khadija El… 28 ans, préventive. — Qu’est-ce qui se passe ? demandai-je aux gardiennes.— Elle s’est roulée par terre en se tenant le ventre, on n’en sait pas plus, me répondirent-elles avec un court salut d’un doigt sur la tempe avant de quitter ...
... l’infirmerie. J’observe ma patiente dont je ne distingue pas le visage sous son voile. Elle se tient le ventre à deux mains et gémit. Je m’approche, soulève sa blouse portée sur un pantalon de survêtement et découvre un tee-shirt. Je tente de le soulever pour accéder à son ventre, et, ce faisant, fais apparaître une combinaison de nylon comme en portaient nos mères. À l’instant où, excédé, je tente d’atteindre enfin sa peau, elle m’en empêche en se recroquevillant pour protéger son corps. J’appelle les gardiennes qui se précipitent dans le cabinet, comme si ma vie était en danger ; surprises par le calme apparent, elles s’arrêtent subitement. Je leur demande assistance pour déshabiller ma patiente qui se met à crier : — Pas un homme, pas d’homme, il ne faut pas, sa voix s’éteignant dans un râle de douleur.— Allons Mademoiselle, il faut que je vous ausculte, pour vous soulager, soyez raisonnable, lui répondis-je en faisant signe aux gardiennes de lui maintenir les bras. Dès qu’elle est immobilisée, je soulève d’un geste brusque les couches de vêtements qui recouvrent son torse, mettant à jour un soutien-gorge qui paraît très blanc sur sa peau bistre. Je n’ai pas le loisir de m’attarder sur ce détail, je pratique une palpation abdominale, qui me renseigne sur l’état de ses organes internes, rien ne me semble anormal au toucher, je redoute des complications gynécologiques. Le pouls et la tension sont anormaux, la température est élevée. Que faire ? Avec cette patiente qui refuse une simple ...