1. L'année des mirabelles


    Datte: 19/09/2019, Catégories: fh, grp, fagée, extracon, extraoffre, grosseins, groscul, poilu(e)s, lunettes, vacances, campagne, voyage, collection, noculotte, BDSM / Fétichisme odeurs, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, échange, Partouze / Groupe portrait, humour, voisins,

    C’était le papier que Murielle avait scotché sur la porte de son pavillon, construit en retrait de la rue. Je les avais prévenus que je passerais leur apporter le premier jet de ma récolte de mirabelles, un bon kilo. En cette veille de 15 août, je les avais cueillies sur l’arbre, tôt le matin, pour éviter la canicule qui sévissait et l’agression des guêpes qui défendaient leur pitance. Bien que mon village soit éloigné du Nord-Est, un mirabellier trônait dans mon jardin, le seul de mon petit village et, cette année, il ployait sous les fruits. C’était une lubie de mon ex-épouse, ce mirabellier, pour lui rappeler sa Lorraine natale. On était séparé depuis trois ans, mais elle m’avait fait jurer de ne pas couper son arbre fétiche qui, en vingt ans, avait pris insidieusement beaucoup trop d’ampleur et de hauteur à mon goût. Murielle s’était montrée très surprise quand on lui avait annoncé notre séparation. On avait sympathisé avec ce couple il y a une dizaine d’années, lors d’un voyage de groupe en Andalousie. Murielle, une bonne femme qui débordait d’énergie, était de notre âge, une petite cinquantaine. Son mari, lui, était d’un calme olympien, imperturbable. C’était d’ailleurs lui le Grand Maître es-confiture, et lui aussi qui préparait le repas quand ils nous invitaient. Quels que soient les agissements de son épouse, aussi farfelue qu’imprévisible, Richard survolait les événements et savait raison garder. Cette année, après avoir essayé en vain de convaincre son mari de ...
    ... passer une semaine de vacances chez les naturistes, Murielle, de rage, avait passé deux semaines, avec une amie, en Ardèche, participant à un séminaire sur le bouddhisme. La canicule annoncée persistait ; une chaleur d’enfer en cette fin de matinée. Passé le portillon, je déposai mon sachet sur la table de leur véranda. L’occasion faisant le larron, comme un paquet de linge, au sol, attendait de passer dans la machine, j’en profitai pour vérifier un lieu commun qui prétendait que les rousses avaient une odeur particulière. Mon choix se porta sur une petite culotte en synthétique, blanche et satinée, que je reniflai, côté foufoune. À part une odeur de Soupline à la lavande et deux poils roux, rien de révélateur. La pauvre Murielle, protégée par un chapeau de soleil, revêtue d’un tablier fleuri et des sabots en caoutchouc aux pieds, ramassait ses haricots en plein cagnard. Toute joyeuse de faire une pause, elle enleva son chapeau et me fit la bise. Je la félicitai sincèrement pour sa nouvelle coiffure : elle avait fait couper ses cheveux pour les friser en de nombreuses bouclettes, mais qui n’étaient plus d’un roux flamboyant. Murielle se montra flattée, d’autant que son mari, lui, n’avait pas du tout apprécié son initiative capillaire. Échange de bons procédés, elle me proposa des haricots verts, à condition que je l’aide à finir les deux dernières rangées du potager. On travailla en parallèle, accroupis l’un en face de l’autre, le seau en plastique au milieu. La conversation ...
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