Sus à la culotte
Datte: 02/10/2019,
Catégories:
noculotte,
grp,
Collègues / Travail
hotel,
caférestau,
toilettes,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
humour,
... de toute serpillière entre les cuisses, je sonne aux portes de son lupanar privé. C’est tout luxe et je suis éblouie. À peine entrée, son téléphone retentit. Après une brève conversation, il me déclare : — Excuse-moi, une urgence, j’en ai pour une demi-heure, mets-toi à l’aise, sers-toi un apéro, et fais comme chez toi. Une fois seule, j’examine la déco plutôt originale. Sol en miroir au salon et partout, rideaux, napperons et même abat-jour représentant ou tressant des culottes, et clouée au mur une reproduction énorme d’une œuvre de Joël Mohens de Hase assemblant des myriades de culottes pour composer une… culotte (*). Je rejoins la terrasse sur laquelle donne aussi sa chambre dont la porte est entrouverte. J’y jette un coup d’œil afin de vérifier mes préventions. Sur une vaste commode trône une croupe de mannequin décorée comme on aurait deviné. Le tiroir supérieur, légèrement entrebâillé, attire mon attention. Qu’est-ce qui me pousse ensuite à l’indiscrétion ? Je ne saurais le dire, de vagues effluves peut-être ! Je l’ouvre et y découvre des dizaines de culottes. Elles sont impeccablement rangées, épinglées comme des papillons sur des cartons et affublées chacune d’une étiquette. Tous les calibres, toutes les formes, toutes les textures et couleurs ont droit de cité. Ainsi monsieur est fétichiste, collectionneur de linge intime. Consultant leurs vignettes, je constate qu’elles sont soigneusement empilées par ordre chronologique et ne suis pas étonnée d’y trouver la ...
... mienne, en seconde place cependant. J’en lis l’étiquette : Me voilà donc renseignée, je figure au rang des ustensiles accessoires et crains qu’une incompatibilité d’habillement ne nous sépare irrémédiablement. Furieuse, je récupère mon bien, enfin celui de ma mère et quitte les lieux en claquant la porte. Demain, je lui enverrai une de ces loques chinoises dont m’a causé Ursula, dans laquelle j’aurais au préalable essuyé ma selle. (*) http://www.joelmoens.com/fr/photo-mosaique-details.php?id=432 Acte IV - Écartelé, d’azur à culotte d’or Vous avez sans doute déjà croisé la belle Hortense dans les rues de notre cité. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas tout le monde, car, précisément, c’est ce qu’elle n’est pas, tout le monde ou n’importe qui. Et elle entend que cela se sache, s’applique à le montrer avec ostentation. Ce matin donc, Mme Hortense de Fraisconcul d’humeur fort courroucée piaffe et s’impatiente. Voilà déjà cinq interminables minutes qu’elle attend sa jeune sœur afin de se rendre en ville avec elle, y écumer les boutiques comme chaque mercredi. Enfin le gravier crisse sous les roues d’une voiture et Julyne apparaît. — Nous t’attendions depuis une éternité… Mme Hortense de Fraisconcul, depuis qu’elle a épousé la fortune et la particule d’un vieux veuf impuissant, ne s’apostrophe qu’au pluriel, ne se conçoit qu’au pluriel, s’imagine d’autant plus plurielle que tous les autres lui sont devenus singulièrement quelconques. À 33 ans, elle déclare, non sans quelques ...