1. Train de nuit, train du désir (2)


    Datte: 07/10/2019, Catégories: Erotique,

    D’aussi loin que je souvienne, le sexe des femmes a toujours été pour moi le sujet d’une véritable fascination, voire d’une adoration confinant au mysticisme. Souvent, dans mes poèmes, je l’ai comparé à une orchidée rouge, odorante, humide, délicate et magnifiquement pourvu de replis complexes. Quoi de plus normal, sachant que la fleur est l’organe sexuel de la plante ? Mais contrairement à son pendant végétal, la chatte est chaude, et plus encore quand, la culotte retirée et dûment stimulée, elle s’enfièvre de désirs torrides ! Alors, en toute humilité, il faut se mettre à genoux devant sa grâce, pour l’honorer du lèchement qui se doit. Souvent, la belle est semi-allongée sur un lit, appuyée sur ses avant-bras. Ou bien affalée sur un canapé. Il est primordial que sa position soit confortable ; par contre, qu’importe que la mienne ne le soit pas. Toute arrogance serait ici déplacée : annoncer à une femme qu’on est capable de lafaire jouir en cinq minutes est une imprudence qui peut facilement être démentie par les faits, car il faut parfois de la patience ; d’ailleurs, ce n’est peut-être pas ce qu’elle veut. Si certaines aiment les quickies, d’autres préfèrent prendre leur temps . J’ai déjà évoqué, dans un texte précédent (Train de nuit, train du désir) ma première fois, à l’âge de dix-neuf ans, dans un train avec une inconnue. Cette expérience m’a encouragé dans ma passion pour les femmes en général, et le cunnilinctus en particulier, au point de faire passer au second plan ...
    ... les satisfactions de mon propre corps, qui sont de toute façon bien loin de ce qu’il est possible d’offrir en usant correctement de sa langue. Avec patience, elles m’ont appris la bonne façon de procéder, et partenaire après partenaire, j’ai progressé dans cet art délicat. Bien-sûr, je peux les pénétrer quand c’est ce qu’elles veulent – mais je préfère attendre que le souhait d’être visitées à l’intérieur de leur ventre émane d’elles, ce qui n’est pas toujours le cas. Un an environ après l’épisode du train, j’ai rencontré dans un café une femme d’une quarantaine d’années, belle brune assez bien en chair, élégante, mais pleurant silencieusement devant son verre. Ses yeux étaient rougis et ses sanglots discrets ; elle regardait dans le vague, indifférente aux gens qui l’entouraient. Après quelques minutes d’hésitation – il faut dire que j’étais assez timide -, je me suis jeté à l’eau en prenant l’initiative de m’assoir à sa table, et j’ai posé doucement ma main sur la sienne, en lui souriant. Elle m’a rendu mon sourire. C’était finalement juste aussi simple que cela, mais il fallait oser. Je n’ai jamais su pourquoi elle pleurait : chagrin d’amour, problèmes professionnels, dépression ? Mais à travers ses larmes, ses yeux marron étaient incroyablement lumineux, comme des phares dans sa nuit. Elle a tenu à m’offrir une bière. Je revois encore le barman remplir nos demis à la pression, et nous les servir. Nous avons trinqué nos verres. Mes copains nous regardaient, quelques tables ...
«1234»