1. La balade


    Datte: 09/09/2017, Catégories: inconnu, sport, forêt, caférestau, volupté, cérébral, nopéné,

    ... une sorte de félinité et un côté baroudeur qui ne nous laissaient pas insensibles, autant Alice que moi. Pour une fois, on crochait sur les mêmes ! Baissant le ton, Alice a continué à me raconter ce qui s’était passé cette nuit-là, et toute habituée que j’étais à ses récits hauts en couleurs – sans compter les quelques verres supplémentaires qu’on avait consommé depuis qu’on attendait notre repas – je commençais sérieusement à sentir mon intimité se liquéfier. Peut-être quand même que la présence de ces magnifiques spécimens à côté de nous n’était pas pour rien dans l’effet que me produisait son récit ! D’autant plus que je percevais leur regard à la dérobée, et j’imaginais que deux blondes plutôt bien faites, court vêtues, bronzées et rieuses ne devaient pas les laisser insensibles. Lorsque le serveur nous a amené nos plats, j’ai discerné que lui non plus n’était pas insensible à nos charmes respectifs vu que mes yeux portaient à peine au-dessus de son entrejambe qui arborait une fière protubérance. Alice ne l’avait pas raté non plus et on n’a pas eu besoin de parler pour éclater de rire simultanément lorsque nos regards se sont croisés ! On a alors énergiquement attaqué nos plats de pâtes, pressentant que la nuit allait être longue… Comme on est toutes deux ferventes adeptes de l’épicé, on a levé les yeux dès la première bouchée avalée pour chercher le poivrier. Devant notre air inquisiteur, le plus jeune des deux hommes d’à côté n’a pas tardé à réagir en nous tendant ...
    ... l’objet de nos convoitises, tout en baragouinant une tirade en italien que nous ne comprenions ni l’une ni l’autre. Je le remerciais, les yeux pétillants et le sourire accrocheur. — Il n’y a pas de quoi. Ça fait plaisir de voir deux si belles raggazze manger de si bon cœur, répondit-il en un français fortement teinté d’accent italien. La discussion était lancée et il n’a pas fallu longtemps avant que ces messieurs ne s’invitent à notre table dès nos dernières bouchées avalées, avec notre large assentiment faut-il le préciser. Nous avons ri et plaisanté, jonglant entre les langues respectives. Le plus âgé, Bruno, parlait couramment le français et nous servait d’interprète lors des passages difficiles. Il travaillait dans l’humanitaire à Mogadiscio et était en vacances dans sa famille pour quelques semaines. Gianni, quant à lui, était architecte et pratiquait à Milan, mais il était venu passer une semaine avec Bruno pour faire des randonnées pédestres. Nous leur avons expliqué que nous étions en week-end d’escapade du quotidien et résumé nos situations respectives. Après quoi, tout s’est enchaîné assez rapidement. Un café bienvenu, une envie commune de bouger et nous sommes partis du grotto dans le but d’aller visiter l’église qui nous surplombait de quelque cent cinquante mètres. L’occasion de respirer et digérer la moindre, après ces abus divers… et celle aussi pour Gianni de nous éclairer sur l’origine de cette église magnifique, perchée sur son éperon rocheux dominant le lac à ...