1. Dame Erika (19)


    Datte: 17/10/2019, Catégories: Hétéro

    ... découvrons des dessins gravés sur les parois ; ils doivent dater de la préhistoire. C’est beau, mais il faut se presser. Nous accélérons le pas ; un léger courant d’air fait vaciller la flamme de nos torches. Nos pas résonnent dans la galerie, il fait froid, humide. On entend comme un grondement. La galerie descend. Nous marchons depuis un long moment ; personne ne dit mot, l’angoisse s’empare de nous. Les filles nous prennent le bras. Élise me dit : — Pat, j’ai froid, j’ai peur… Où on va ? — Je ne sais pas, mais aie confiance, ça va aller. En réalité, j’ai autant besoin d’être rassuré qu’elle. Nous continuons d’un pas rapide, de plus en plus rapide, comme si une force nous poussait vers notre destin qui se trouve dans ce tunnel qui n’en finit pas de descendre. Si ça continue, nous allons nous retrouver au centre de la Terre ! Brutalement le sol se dérobe sous nos pas. Surpris, nous crions. Je me sens plonger comme lorsqu’on fait un cauchemar avec cette sensation de tomber dans le vide. Quand cela m’arrive la nuit, je me raidis, et en général ça s’arrête. Ouf, plus de sensations. Le calme. Je suis bien, j’ai chaud. Je sens une odeur que je connais bien. Je suis nu, une main me caresse le torse, le ventre ; mon sexe aussi. J’ouvre un œil, puis l’autre. Au-dessus de moi, un visage ; un grand sourire, une voix douce qui me dit : — Bonjour, mon chéri. Tu as bien dormi ? Ce visage, c’est celui de ma chérie, Julie, avec son regard d’ange. Toujours de bonne humeur, elle rigole ...
    ... tout le temps. Elle est de Marseille elle aussi ; nous avons passé une partie de notre enfance ensemble, puis elle est partie. Son père était militaire dans les marins-pompiers ; ils sont montés à Paris puis, au bout de six ans, ils sont revenus et nous nous sommes retrouvés. Je suis amoureux d’elle, et nous essayons de démarrer quelque chose ensemble. Je lui fais cette réponse innocemment en l’accompagnant d’un magistral baiser du matin : — Bonjour, ma chérie. Et toi, bien dormi ? — Tu as eu une nuit très agitée ; tu as fait un cauchemar, ou c’est ta réunion avec Xstory qui t’as perturbé ? Peut-être la visite des cachots et de la salle de torture ? — Pourquoi tu me parle de cela, ma chérie ? — Tu ne te rappelles pas d’être allé visiter la salle de torture ? — Oui, mais comment tu sais ça ? Tu n’étais pas avec ta copine, pas loin ? Je ne sais plus. — Bon, je vais t’expliquer : j’étais chez ma copine Alice, et on a décidé de vous rejoindre à votre fête, par curiosité. — Je croyais que te ne voulais pas venir parce que tu avais peur que ça tourne en partouze. — Oui, c’est vrai, sauf qu’Alice, eh bien elle a un peu le feu au cul. Elle a insisté et nous sommes venues. Nous sommes rentrées facilement : les gens sont vachement sympas. — Et tu n’as pas essayé de m’appeler au téléphone ? — Si, sauf que tu étais descendu, et pas de réseau. En plus, la grille en haut, où il y a la pancarte marquée qu’il y a des fantômes ou je ne sais quoi ; moi, je ne suis pas crâne avec ce genre ...