Le manteau
Datte: 17/10/2019,
Catégories:
fh,
jardin,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... d’autres ont mordu dedans à pleines dents, d’autres se sont vautrés impudiquement dessus. Elle sent le tissu frôler sa chute de reins. Les nuits torrides auprès d’hommes fous de la courbe parfaite de son cul dodu et ferme, les folies qu’ils ont pu faire, la possession qu’ils ont montrée parfois à cet endroit. Décidément, certains avaient de curieuses lubies… Ça la rend toute chose. Elle lève les yeux vers un ciel timidement bleu, elle respire, ses seins râpent le tissu. Ses seins menus qui défient toujours la dure loi de la gravité, dressés insolemment, comme offerts aux mains voraces qui n’ont pas manqué pour les capturer, les presser, les broyer même. Tant de bouches ont tété leurs pointes acérées, mordillé, dévoré leurs masses fermes. Tempus fugit… Son corps a été le champ de bataille de mille combats, de multiples conquêtes, de défaites au petit jour. Elle soupire, ce temps-là s’éloigne doucement. Elle connaîtra d’autres joies, d’autres victoires mais de moins en moins. D’autres hommes la posséderont, mais ils se montreront, à l’avenir, plus exigeants, elle passera doucement de l’autre côté de la barrière. Peut-être qu’un jour, c’est elle qui suppliera… Elle s’abîme dans le chatoiement des grandes vitrines, face aux robes improbables portées sans doute par des corps plus juvéniles et arrogants. Elle écarquille les yeux, elle entraperçoit en reflet la tête blanche du quinquagénaire, derrière elle, de l’autre côté de la rue. Il semble vouloir la dépasser, prendre de ...
... l’avance afin de la croiser à nouveau. Amusée, elle entrouvre le haut de son manteau, dévoilant la naissance de ses seins. — Pas trop, quand même ! se dit-elle. Elle le surveille du coin de l’œil, puis comme si de rien n’était, elle reprend sa marche, le vent lui semble moins froid à présent. Posément, l’homme s’assied sur un banc, croise les bras tout en la fixant. Intriguée, elle n’arrive pas encore à analyser son regard, mais elle le ressent comme positif, un zeste possessif, mais sans aucune trace de mépris. Elle rase les vitrines, faisant semblant de contempler les étals. Visiblement, l’homme s’en amuse. Alors, délibérément, elle marche à pas lents vers lui, s’offrant à son regard. Quelque chose revient en elle, un frisson, une excitation lointaine. Ses jambes longues et fuselées se dévoilent dans l’entrebâillement du manteau, la couleur de sa peau laiteuse contrastant avec la fourrure rousse. — On pourrait songer à bien des choses… pense-t-elle, troublée. L’assurance de l’homme semble ne plus être si franche, des lézardes se font jour dans son impassibilité, elle le ressent. Vingt mètres les séparent. Que lui dira-t-elle ? Que lui dira-t-il ? Elle ne sait pas, elle laisse aller… L’homme la regarde venir, elle peut lire l’intérêt immense qu’elle suscite. Déjà, il n’est plus adossé au banc, il décroise doucement les bras. Mais son regard ne faiblit pas. Elle jette un rapide coup d’œil vers son échancrure : tout va bien, c’est ni trop, ni pas assez. Elle plonge son regard vert ...