Le manteau
Datte: 17/10/2019,
Catégories:
fh,
jardin,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... ses pas, le vent est tombé, ses mains abaissent son col, dévoilant son cou gracile. Le jeu de séduction commence, ses gestes élégants sont naturels, non maniérés, un ballet, une chorégraphie avérée. Attentif, le cinquantenaire se tient droit, quelques mèches blanches se soulèvent sous une faible brise. Il ne perd pas une miette du spectacle, de la danse muette qu’elle lui offre. Elle se devine dans son regard. Deux mètres en moins, agile, elle avance. Son corps électrisé ressent la caresse de la doublure du manteau, comme mille caresses amoureuses. Sait-il ? Le ballet silencieux continue dans l’écrin verdoyant du square, rien qu’eux deux, elle debout, en douce approche, lui assis, en spectateur vigilant. Elle sent son regard dans l’échancrure de son manteau, sur la naissance de ses seins, comme un doigt qui dessinerait les deux courbes souples. L’embrasure se creuse de plue en plus, dévoilant lentement quelques centimètres de peau soyeuse et laiteuse en plus. La courbe de l’un de ses seins menus se dévoile délicatement, doucement jusqu’à sa base. Devine-t-il ? L’homme est toujours attentif, admiratif de ce q’elle lui dévoile. Le galbe de ses jambes se découvre de plus en plus haut entre les pans roux de la douce fourrure. La fourrure s’entrouvre du haut et du bas, insensiblement. Cinq mètres, son décolleté a dépassé la décence très approximative des robes plongeantes des réceptions huppées. Quatre mètres, leurs regards sont électrisés l’un à l’autre, la ligne rouge est ...
... palpable. Trois mètres, un petit vent frais glisse entre les pans du manteau et s’insinue sur ses seins et en haut de ses cuisses. Elle frissonne, à la fois de cette morsure froide et aussi sous le regard avide de cet homme inconnu qui la désire. Deux mètres, Elle s’arrête. L’homme la regarde en souriant naturellement, un sourire large et franc qui plonge en elle. Sait-il ? Oui, il sait. Alors elle entrouvre définitivement son manteau, dévoilant du cou aux jambes une longue bande de chair nacrée, barrée au milieu par une touffe claire, dont les fins poils soyeux s’agitent délicatement sous la fine brise. Il savoure, remplit ses yeux de cette vision rare à laquelle il n’aurait jamais cru pouvoir assister. Il se sent rajeunir, une nouvelle vigueur circule en lui. Deux inconnus dans un petit parc, dans un vent frais, sous un soleil timide, deux inconnus reliés à présent par une ligne rouge, un instant suspendu. Il apprécie le cadeau qui lui est fait, mais au fond de lui, il se dit que c’est la rencontre de deux êtres qui s’apprêtent à décliner. Il chasse cette idée noire, grave le spectacle qu’il a sous les yeux. Avant de se lever, il fouille dans sa poche intérieure et d’un geste naturel, pose sa main sur le banc pour se redresser. Elle le voit venir vers elle à pas lents. Arrivé près d’elle, il s’incline légèrement, lui prend la main et y dépose un baiser furtif. — Merci… Une voix grave et agréable, un seul mot, c’est tout. Avant qu’elle ne réalise tout à fait, il est presque déjà ...