1. Addicte (7)


    Datte: 09/09/2017, Catégories: Lesbienne

    ... réalisation d’un shooting photographique. Le décor offrait une multitude d’expositions différentes, ma complice s’en amusa jusqu’à la démesure en professionnelle accomplie, certaine de ses choix, confiante en moi. – Tu n’es pas mannequin, chérie, ce n’est pas un défilé de mode. Alors reste nature, laisse éclore la véritable Axelle, fais-moi confiance. L’allusion au sport pendant le petit-déjeuner n’avait rien d’une blague. La matinée à monter et à descendre des marches, la pesante chaleur de juillet, l’intransigeance requise dans les poses, tout me vida de mon énergie. – Oui, bravo, c’est super ! Donne-moi ce que même ta meilleure amie ne connaît pas. Je m’occupe du reste, encore un effort. La fatigue, les contraintes, qu’à cela ne tienne, je lui offris tout, la satisfaction visible de « ma photographe » suffisait à mon bonheur. – Allez ma chérie, une dernière fois. Tu es magnifique ! Suspends-toi à la rambarde, tu es géniale ! Des passants curieux nous observèrent, leur présence m’indifféra comme la coulée de sueur dans mon cou mouillait le haut de la robe achetée pour l’occasion, ce n’était pas grave. Ignorante de ce qui nous entourait, attentive aux conseils, je m’appliquai à reproduire les émotions exigées par la donneuse d’ordres. – On va manger un morceau ? proposa soudain Talya. Il est déjà midi, je meurs de faim. Moi aussi, la matinée avait passé à une vitesse folle. Elle m’entraîna sur un bas-côté à l’abri des regards derrière une haute haie, retira le haut du ...
    ... vêtement trempé puis me libéra du soutien-gorge dans le même état. Interloquée mais incapable de prononcer un mot, je m’abandonnai à ses soins. Elle humecta mon visage et mon buste à l’aide d’un petit brumisateur avant de me sécher avec une serviette éponge. – C’est sans alcool, ça ne te brûlera pas, prévint Talya prévoyante en vaporisant du déodorant sous mes aisselles et sur mes seins avant de remettre en place le haut de la robe. Elle effleura mes lèvres d’un baiser, la scène avait duré moins d’une minute. La terrasseAu Cadet de Gascogne donnant sur la place du Tertre n’était pas encore prise d’assaut, cela ne saurait tarder. La coupole de la basilique toute proche lançait sa flèche blanche vers le bleu du ciel immaculé. Les peintres installés depuis le milieu de la matinée interpellaient joyeusement les touristes. Des vendeurs à la sauvette jouaient à cache-cache avec la police. Toute la beauté de Paris semblait concentrée ici. On se serait presque attendu à voir les anges délaisser la basilique le temps d’un verre à une terrasse ensoleillée, et répondre à leur dieu de patron que le travail pouvait attendre. Un intrus au sourire conquérant se présenta aussitôt à notre table. Ce genre d’attitude typiquement masculine m’horripilait. – Talya ! Ty otchen krasivaya ! Ça veut dire « tu es très belle » s’amusa l’homme à mon attention. Mais vous n’avez rien à lui envier, chère mademoiselle. Je suis charmé de faire votre connaissance. – Laisse tomber, Dimitri, soupira mon amie ...
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