1. Addicte (7)


    Datte: 09/09/2017, Catégories: Lesbienne

    ... affaires. – Axelle chérie, s’empressa Talya après avoir embrassé la jolie rousse sur les joues, laisse-moi te présenter Audrey. Audrey, voici ma jeune amie Axelle qui sera mon égérie dans ma prochaine expo. La notion du temps s’évapora l’espace d’un instant sous l’insistance du regard bleu de la célèbre Audrey Martin, élégante dans une robe à fleurs orange très clair sur fond blanc portée au niveaux des genoux. Mon regard s’invita dans le profond décolleté sur deux seins ronds mis en valeur par un soutien-gorge pigeonnant. – Ah oui, s’enthousiasma l’actrice en prenant place à notre table, la protégée d’Agnès Vidal. Enchantée de faire votre connaissance. Elles papotèrent deux minutes puis Audrey se leva, pressée par un rendez-vous à ne pas manquer. J’eus droit moi aussi à une bise accompagné d’un chaleureux « À bientôt, j’espère, sur le tournage d’un film, qui sait. » Les yeux encore pleins de la présence, la joue marquée par le bisou, je m’installai à la table voisine sur la demande de Talya. – Eh ! ma belle, s’esclaffa-t-elle face à mon inertie, remets-toi de tes émotions. Oui, mais comment ? L’intrusion soudaine d’une jeune femme vêtue d’un ensemble chic me laissa le temps de récupérer. Les serveuses deL’Avenue arboraient l’élégance en guise de tenue de travail, loin de l’uniformité banalisée dans la restauration. Chacune dans un style particulier, en pantalon ou en jupe, elles étaient reconnaissables au petit sac noir en bandoulière contenant les outils de leur métier. ...
    ... Celle attribuée à notre table s’appliqua à l’aide d’un stylet sur un calepin électronique. – Tu ne m’en veux pas pour cet après-midi ? demanda Talya en posant une main sur la mienne. Il ne s’agit pas de te juger mais de comprendre, je suis ton amie. Le souvenir de la discussion au sauna en appela d’autres. « Premier fait marquant de mon existence à Orléans, un garçon parvint à me séduire pendant les vacances après l’année de seconde. Pourquoi lui demeure un mystère, son manque d’assurance peut-être, plus certainement le fait qu’il ne fréquentait pas mon lycée. Peu importe ! De gentils baisers accordés en caresses volées, on coucha ensemble juste avant la rentrée. Le passage à l’acte sonna la fin de notre histoire, pas question de mêler les sentiments à « ça ». Consternée d’avoir perdu mes illusions en même temps que mon pucelage, je m’en ouvris à maman. Elle s’évertua à m’expliquer la normalité du phénomène, les premières fois étaient rarement une réussite, l’épanouissement venait avec l’expérience. Mais cette désillusion ne présumait en rien d’une vie de femme épanouie par la suite. Comme elle, comme d’autres, je saurai trouver ma voie le moment venu. Je commis l’erreur d’en parler à une copine qui s’empressa de faire circuler l’info. On m’aborda alors avec un acharnement singulier, je devins en peu de temps le trophée du lycée, la forteresse à prendre, « la fille qu’il fallait avoir avant les autres ». Mon refus systématique attisait les convoitises, chaque garçon tenait à ...
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