Addicte (7)
Datte: 09/09/2017,
Catégories:
Lesbienne
... parlent déjà. Si ça marche, tu t’engages pour quelques années. On passe à l’hôtel se préparer, je te sors ce soir. Mon cœur explosa dans ma poitrine. Talya, en digne héritière des traditions russes, avait imaginé au programme une heure dans le sauna de l’hôtel. L’idée m’emballa. Le cadran du régulateur de la cabine prévue pour deux affichait 30°. Il aurait fallu augmenter la température afin d’éliminer les toxines de nos organismes, j’étais juste bien. La préposée l’avait affirmé, personne ne nous dérangerait. Le blocage par mes soins de la porte intérieure pouvait paraître exagéré, mais se faire surprendre dans le feu de l’action était un risque que je préférais éviter. La chaleur sèche du sauna, contrairement au hammam, ne dégageait aucune vapeur. Nos serviettes recouvraient le banc de bois sur lequel on était installées côte-à-côte, mon regard effleura en douce sa nudité. – Tu vas faire quoi à Londres ? Ma question reflétait un intérêt véritable afin de contenir la montée d’un indicible attrait, la chaleur diffuse dans mon ventre n’avait rien de comparable avec celle de la cabine. Sous le charme de Talya depuis notre première rencontre, je vivais un véritable conte de fée depuis la veille. Il était si facile de tomber amoureuse dans ces conditions, de lui confier les clés de mon existence. – Je vais rencontrer Louise Goldin, une styliste avant-gardiste dont les créations font fureur. Elle met les jambes des femmes en valeur comme personne. Une autre question m’échappa. ...
... – Elle est lesbienne aussi ? Adossée au mur tapissé de lattes de bois clair, une jambe ballante et l’autre repliée sur le banc, la joue à plat sur un genou, Talya m’observa avec suspicion. Sa position offrait la vision de ses seins à peine tombants. Le ventre encore tonique malgré quelques bourrelets se gonflait par instant d’une respiration oppressée. La toison légère du pubis rappelait le blond foncé de ses cheveux. De fines vergetures en haut des cuisses fermes ne parvenaient à enlaidir ses rondeurs de femme mure. – Sincèrement, Axelle, il n’y a aucun intérêt à le savoir. Tu viens à peine de vaincre tes démons, tu revendiques ton orientation comme une bravade. Si on faisait l’amour là, maintenant, tu me dirais « je t’aime », persuadée que c’est la vérité. Sonnée, je demeurai un instant la tête basse. – Je refuse de te manquer de respect, insista Talya soucieuse de me réconforter. On couchera peut-être ensemble, mais cela restera une aventure. Ce ne sera pas non plus une défaite si on se contente de dormir dans les bras l’une de l’autre. Un geste gracieux de la main à la terrasse du célèbre restaurantL’Avenue à l’angle de l’avenue Montaigne et de la rue François 1er au cœur du 8ème arrondissement nous interpella. Mon accompagnatrice m’entraîna par la main, comme pour s’assurer de ma présence dans le dédale des tables joliment décorées de fleurs fraîches. L’établissement s’enorgueillissait d’une clientèle haut de gamme dont quelques noms du show business et du monde des ...