1. Séparation attachante


    Datte: 20/10/2019, Catégories: h, fh, inconnu, vacances, jardin, douche, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation pénétratio, portrait, lettres, amourdura, regrets,

    ... fébrilité, goûtant les pulsations incontrôlées de son vagin, ignorant ses encouragements et ses supplications. Puis, sans prévenir, je quitterais soudain cette impassibilité de marbre pour me mettre en branle, la pistonnant avec une force à lui couper le souffle. Elle, éperdue, s’agripperait à ma nuque sans plus chercher à étouffer ses cris ni ses gémissements… J’accélère mon mouvement de poignet et le sperme jaillit par saccade. Un mètre plus bas, la couchette d’Aziz grince sous la mienne. Il se tourne et fait mine de ronfler. Une politesse que l’on se rend, dans ces moments-là. Difficile d’ignorer ce que fait l’autre quand on est confiné dans une cellule de huit mètres carrés. Demain matin, j’ai un parloir avec Céline. On a droit à une demi-heure de pseudo intimité toutes les deux semaines, dans un box étriqué comme une cabine de cinéma porno. De chaque côté des séparations en contreplaqué, d’autres détenus avec leurs familles. Au-dessus, l’œil de la caméra. Et encore, on peut s’estimer heureux. Les matons n’interviennent pas quand il y a des « rapprochements ». Ils se contentent de jouer les voyeurs. Malgré ça, on se sent comme des ados sous surveillance, limités à quelques caresses furtives. Parfois il arrive qu’une femme ose franchir la table la séparant de son compagnon. Quand il s’agit d’une détenue, les gardiens rappliquent aussitôt – s’agirait pas qu’elle tombe enceinte ! Sinon ils matent tranquillement, avant de se pointer au moment crucial. Je ne veux pas exposer ...
    ... Céline à cette humiliation. Alors, comme elle le dit elle-même, elle aussi est en prison… C’est étrange ce que ça peut provoquer dans la tête d’une meuf, ce genre d’endroit. En général, c’est tout l’un ou tout l’autre. Belle comme elle l’est, elle pourrait facilement aller voir ailleurs… Mais elle se dit toujours amoureuse et bizarrement je la crois. Ça fait cinq ans, maintenant, qu’elle m’attend. oooOOOooo par Nicoli Le 23 décembre, un simple coup de fil, c’est Nita, et après quelques banalités d’usage, elle m’annonce qu’entre nous c’est fini, après une éternité paradisiaque ou presque. Je n’avais jamais songé à un événement aussi brutal. Une fois le combiné remis en place, je vacille, ma tête tourne… Je m’en veux de n’avoir même pas discuté tant j’ai été surpris. Nita c’est mon seul et véritable amour, c’est ma vraie raison de vivre, pour moi c’est tout. Après avoir attendu, trois nuits sans sommeil, j’ai décidé de lui écrire une lettre, je la lui donnerai lors de notre prochaine ou dernière rencontre. Maintenant, cette lettre est toujours dans ma poche depuis trois semaines, je ne sais plus quoi faire. À vous que je ne connais pas, je peux la montrer, dois-je espérer quelque chose ? Cette lettre je l’ai relue dix fois, cent fois, je l’ai trouvée sublime, je l’ai trouvée débile. Et puis écrire une lettre pour ne pas la faire parvenir à sa destinataire, c’est une histoire de dingue. Dois-je risquer de recevoir une réponse du style « j’ai bien aimé ta lettre », ou « on te fera ...
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