La Muse (18)
Datte: 24/10/2019,
Catégories:
Hétéro
... exprès… — Je m’en doute, mais ça va être compliqué. Imagine que tu tombes amoureuse d’un garçon ? — Les garçons, je pense que je vais les éviter pendant un bon moment, tout comme toi. — Attends ; moi, les garçons, je joue avec. Pour moi, ce sont des jouets, rien de plus. C’est pour leur bite, comme aujourd’hui. — Et tu as fait quoi ? Je lui racontai mes exploits ; elle éclata de rire mais revint à la charge : — Eh bien, voilà ce que je veux : être ton jouet ; même si tu ne m’aimes pas, je m’en fous. Tu es la muse de monsieur Georges, alors je veux être la tienne, ton objet, ton esclave. Je veux que tu m’attaches, que tu me fouettes pour la peine que je t’ai faite. Je veux que tu me domines, que tu fasses de moi ce que tu veux. Je veux du sexe, être montée, exposée, touchée. Je veux que tu me baises avec tes doigts, tes mains, un gode, une bite, deux, trois bites. Tu comprends ça ? Je restai un moment sans voix devant cette avalanche de mots ; elle était folle ! — Mais tu es folle ! Je ne peux pas faire ça. — Si, tu peux le faire ! Je le sais, et tu viens de me le prouver. Je sais que tu es en train de vivre la même chose avec monsieur Georges, ça se voit. Ne me dis pas que c’est faux : ça se sent, tu lui appartiens. Comment pouvait-elle avoir deviné ce que j’avais fait avec monsieur Georges, les sentiments, ces sensations que j’avais ressenties ? Elle me demandait cela, et monsieur Georges voulait que je surprenne. J’avais les ingrédients : elle serait ma muse, mon jouet, ...
... comme elle le voulait. — Caroline… — Oui, Jen ? — « Jennifer », si tu veux bien. — Pourquoi « Jennifer » ? — Parce que là où je vais t’emmener, les gens m’appellent « Jennifer ». — Alors tu veux bien ? — Oui, à condition que ce soir tu fasses tout ce que je vais te demander de faire. — Je ferai tout, tout ce que tu veux, promis. Je t’aime, Jennifer. Elle m’embrassa comme une folle et me renversa sur le lit. Elle commençait déjà à me déshabiller quand je l’ai prise par les poignets et immobilisée. — Ce soir, tu es de repos ; nous sortons. Je passerai te prendre à dix-neuf heures. Tu mettras string, soutif, jupe tulipe, chemisier légèrement transparent et escarpins. — Oui, Jennifer, je serai prête. À l’heure dite, elle m’attendait sur la terrasse du bistrot ; c’est vrai qu’elle était canon, cette gonzesse, avec ses jambes fines et sa jupe tulipe qui ne demandait qu’à se soulever. À la question de savoir où nous allions, je ne lui répondis rien et l’entraînai dans un restaurant principalement fréquenté par des artistes que je connaissais pour y être allée avec monsieur Georges. Si je l’avais emmenée là, c’est que j’allais lui faire faire quelque chose que je voulais faire pour mon artiste, sauf que je ne savais pas si c’était réellement réalisable. Pour la table, je laissai le hasard décider ; le serveur nous plaça en plein milieu de la salle, le pire endroit pour réaliser ce que je voulais faire. Le temps de choisir notre menu et d’attendre notre plat – une salade composée et un ...