Ouarda et la sensuelle lutte des classes
Datte: 27/10/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
extracon,
Collègues / Travail
hotel,
photofilm,
Oral
pénétratio,
yeuxbandés,
vengeance,
... rater l’autobus. » Elle est vêtue d’un chandail rose et d’un jean serré. Il lui donne vingt-cinq à trente ans. Elle arrive à sa table et s’arrête. Omar se sent secoué. — Désolée, je suis Ouarda, fait-elle d’une petite voix. Excusez mon intrusion, je sais que vous êtes Si Omar ; on m’a dit que vous êtes PDG d’une grande entreprise. Voilà, tout simplement je veux vous donner mon CV. Si ça se trouve, mon profil peut vous intéresser ; je peux faire assistante de direction ou tout autre poste administratif. Omar la fixe d’un regard sévère, elle baisse les yeux sur la table. — Apparemment je vous gêne, je m’excuse, fait-elle en s’apprêtant à partir.— Non, non, je vous en prie, dit Omar. Prenez un siège, je vous prie, et donnez-moi votre CV. D’un mouvement gracieux elle s’assoit sur un fauteuil en face d’Omar, ouvre son sac à main et en tire une feuille dans une chemise transparente. — Voilà. Ayant pris le papier, Omar en fait une lecture rapide tout en fixant Ouarda du coin de l’œil. Elle demeure tranquille, s’efforçant de garder un sourire contraint. — Bon, dit Omar, je vais voir ça tranquillement. Il y a votre numéro dessus ?— Oui, Si Omar, je vous en serais très reconnaissante. Excusez-moi pour le dérangement, je vais vous laisser tranquille. Elle prend son sac à main et amorce un mouvement de départ. — Attendez, laissez-moi vous offrir quelque chose.— C’est très gentil, Si Omar, je ne veux pas vous gêner plus !— Pas du tout, pas du tout, ce sera avec plaisir. D’un geste de la ...
... main il hèle le garçon qui vient en un éclair prendre la commande d’Ouarda. Pendant quelques instants, Omar ne la quitte pas du regard. Dans ses yeux ronds sous des doux sourcils, son nez fin et droit et les lèvres pleines, il croit déceler une sensualité subtile. Celle des filles des quartiers difficiles.« Une sensualité prolétaire, se dit-il,mélange de souffrance et d’espoir, que ne peuvent pas avoir les petites salopes bourgeoises. » Ses deux mains émergent timidement des manches de son chandail. D’un geste délicat, elle étale sur la table ses doigts manucurés en nacre clair. Ses ongles font comme un collier de perles. Puis, avec grâce, elle ouvre son sac, en sort un paquet de cigarettes. Elle en met une entre ses lèvres ; Omar lui tend un briquet allumé, puis retourne à sa chicha. Le garçon revient avec un capuccino. Ouarda prend la tasse à deux mains et, l’approchant de sa bouche, elle ouvre ses lèvres et jette à Omar un regard furtif. Elle constate que ses yeux sont rivés sur elle avec intérêt. En posant la tasse sur la table, elle se penche en avant. Au travers du large col de son chandail, une belle vue sur deux merveilleux seins bien en chair se présente à Omar. Ses yeux ne refusent pas la sainte offrande. Redressant le buste, elle le regarde de nouveau et le trouve pensif. — Écoutez, lui dit Omar, je viens de réfléchir à l’instant ; j’ai un poste pour vous. Vous pouvez commencer dès demain.— Oh, non, s’exclame-t-elle, c’est vrai ?— Oui, oui ! Je vous laisse ma carte, ...