1. Une souris et des hommes


    Datte: 07/11/2019, Catégories: fh, fhhh, couleurs, vacances, pénétratio, Partouze / Groupe init,

    ... train de préparer sa couche au cul du camion, là où j’ai souvenir d’avoir fait des galipettes avec le sumo. J’y récupère mon débardeur. Ma jupe a ripé au sol, sur les nattes ; elle est souillée par un préservatif bréneux dont le réservoir s’est partiellement déversé. Cela fait une large tache sur le cuir ; je crains que ce soit irrémédiable. — Désolé, déplore Ahmed.— Bah… Tu pourrais me prêter de quoi prendre une douche ? Me voilà dotée d’une serviette dans laquelle je m’enroule et du nécessaire pour la toilette. — Te bile pas pour les ramener, tu gardes tout ! Congédiée, je suis congédiée… Un Kleenex qu’on jette ; tous pareils ! Tristes à mourir. Je ramasse mes affaires. Il me consent un bisou distrait puis il s’allonge et me tourne le dos ; tout juste si je ne l’entends pas déjà ronfler. Les veilleuses du camping et la voûte étoilée éclairent mon chemin. J’ai le cœur gros ; solitude, mélancolie… Je m’éloigne, mal dans ma peau, pitoyable, et n’entrevois pas d’emblée le voisin près de sa caravane : il m’attend, le visage enlaidi par la haine. — Salope ! crache-t-il entre ses dents, sans pour autant bouger de sa place. La peur au ventre, je passe à petits pas rapide, mon barda sous le bras, une main pinçant la serviette sur ma poitrine. J’attends d’être à bonne distance avant de cracher mon fiel et évacuer ma frousse autant que mes contrariétés. — Connards ! Pluriel de rigueur : je m’adresse à lui et à tous les cons de la terre. Il y a de lumière dans le camping-car ; Greg ...
    ... ne dort pas. Je passe en douce et file direct jusqu’aux sanitaires. Au retour, j’approche avec des ruses de Sioux ; mon intention est d’espionner au travers d’une vitre. Pas nécessaire : Greg est assis à l’extérieur, affalé sur la table ; il dort. Je me glisse en silence à l’intérieur de l’habitacle. En d’autres circonstances, je l’aurais réveillé pour qu’il rejoigne notre lit, mais là je ne peux pas me le permettre. Demain, il aura mal partout. Je dors mal, l’énervement, la chaleur… Greg est collé à moi, nu lui aussi ; je ne l’ai pas entendu se coucher. Son bras est en travers de ma poitrine. J’essaie de me dégager ; il ne dort pas. — Tu es réveillée ? me demande-t-il. Sa voix est chaude, engageante, la voix de quelqu’un qui en a gros sur la patate et veut se faire pardonner. Je ne suis pas rancunière, et quoi qu’il en soit ma conduite a effacé l’ardoise : désormais, c’est moi qui suis débitrice. Au diable les comptes d’apothicaire ! — Je vais faire du café, annonce-t-il d’une voix guillerette parce qu’il pressent mon humeur accommodante.— Juste du café ! Je le connais : il est capable de me préparer un buffet. Je ne veux rien manger. Pendant qu’il toupine près de la cafetière, il engage les dernières formalités de la réconciliation. — Pardon pour hier, je suis tellement con… Et j’ai eu tellement peur. Qu’est-ce que t’as foutu tout ce temps ?— Je suis descendue au bord du lac et je me suis endormie sur la plage. Tout à fait crédible ! Je mets quiconque au défi de prouver que ...
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