1. Une souris et des hommes


    Datte: 07/11/2019, Catégories: fh, fhhh, couleurs, vacances, pénétratio, Partouze / Groupe init,

    ... soubresaute en moi et largue sa semence. Portée par l’élan de communion et la reconnaissance, je baise ses paupières, ses joues, ses lèvres et partout sur son visage. Nous sommes toujours dans les bras l’un de l’autre, lui sur son tabouret, moi à califourchon sur ses cuisses. Il s’est laissé aller le nez dans ma poitrine, je sens la chaleur de son haleine sur mon sein. Moi, je suis lessivée ; je souffle, le menton en appui sur la tête crépue. Je récupère, les yeux fermés pour plus de concentration, et j’aurais très bien pu ne pas les rouvrir. Je l’ai fait cependant : une tête dépasse au-dessus de la haie de séparation. Je n’en distingue pas les traits, noyés dans la pénombre de la nuit ; ce n’est pas un Noir. À dire vrai, je m’en fous, mais l’impudence du voyeur m’irrite ; je suis sûre qu’il sait que je l’ai vu. Ahmed prend conscience de ma distraction et l’aperçoit à son tour. Son sang ne fait qu’un tour, il est déjà en chasse. Une altercation, des mots, c’est fini… Moi ? Je râle… Je m’efforçais de garder la bête en moi. Le vide me donne une impression bizarre ; des pertes s’écoulent, du sperme. Il poisse mes cuisses et ajoute au sentiment d’inconfort né de ma transpiration, abondante après tant de fougue. Ahmed est de retour ; la bête est devant moi : elle luit et pendouille, mais reste un sacré morceau, même au repos. Il me vient à l’idée qu’il me faut une preuve pour Chantal, sinon elle ne me croira jamais. — Dis-moi, Ahmed, tu as des photos de ma chatte. En échange, je ...
    ... peux avoir des photos de ta bite ? J’adore ce mot : bite, bite, bite… Je ne me lasse pas de le répéter, mentalement s’entend. Il me passe son appareil ; je cadre et recadre… — Tu peux me prendre tout entier, si tu veux. Vingt photos, c’est du lourd ! Je fractionne l’envoi : pas envie qu’il y ait de la déperdition pour cause des filtres des serveurs de la messagerie électronique. Je lui rends son portable. Il jette un œil, puis tapote. — C’est sympa ; j’enregistre ton adresse email. Tu veux bien qu’on reste en rapport ? J’y compte bien ! Il ne m’a pas échappé que je lui donnais mes coordonnées en utilisant son propre logiciel ; et pour faire bonne mesure, j’ai même laissé traîner le numéro de mon téléphone portable. J’entrevois l’éventualité d’une suite… — Je pourrais venir à Paris…— Ah non ! Pas à Paris, y a ma copine. L’exclamation vient du cœur ; pendant un bref instant, je m’imaginais lui plaire… J’oubliais la copine ! J’ai un talent certain pour m’illusionner ; cela va de pair avec mon côté schizophrénique. Cela fait mal ; il ne faut pas s’étonner si en règle générale je préfère me prémunir et étouffer les bouffées de sentimentalisme intempestives. Il n’est pas loin de deux heures du matin ; de temps en temps, on entend les ronflements des deux autres : ils dorment dans la tente. — Demain faut se lever, y a du boulot, explique Ahmed sans voir que son demain c’est déjà aujourd’hui. Lui-même marque aussi la fatigue, je le sens impatient de se débarrasser de moi. Il est en ...
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