1. Une vie idéale dans la journée de moi-même


    Datte: 11/11/2019, Catégories: fh, piscine, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, fantastiqu,

    ... général, surtout !— Mon quoi ??? Elle se plante face à lui. Il s’adosse au muret qui sépare partiellement la terrasse de la piscine : — Ton ravalement général ! Tu en avais besoin et pas qu’un peu !— Ah oui, et c’est qui le jeune beau qui s’est fait raboter le menton et liposucer le bide ? Qui ?— Toi, ce furent les seins, le ventre, les fesses, les cuisses, le visage et j’en passe !— Le visage, comment ça, le visage ?— Tes rides, elles étaient où ? Sur ton cul ?— Laisse mon cul tranquille ! D’ailleurs, tu l’adores, mon cul, n’est-ce pas ? Toujours fourré dedans, là où il ne faut pas !— Tu ne détestes pas non plus de te faire posséder ainsi !— Oh, tu peux parler, toi ! Ça devient lassant. Ces derniers temps, on dirait que ça ralentit, qu’il y a du sable dans les rouages, des nuages noirs dans le ciel. Pourtant, ça allait mieux, il y a moins d’une semaine, mais ils ont beaucoup reçu, peut-être trop. Bon, hier soir, ça s’est terminé en belle réconciliation sur l’oreiller et ce fut un sacré spectacle ! Un véritable déchaînement des sens ! Si je savais encore rougir, j’aurais pris quelques couleurs ! Ça va faire cinq minutes que j’ai coupé le son, rien d’intéressant : ils sont en train de se jeter à la figure dix ans de vie commune et un an de trop bien-être. Ils gesticulent dans tous les sens, parcourent la terrasse de long en large, lui après elle ou elle après lui. Ils ont même fait deux tours de la piscine avec de grands gestes. Par contre, aucun d’entre eux n’a encore touché ...
    ... l’autre. Je parie que si ça survenait, ou bien ça dégénérerait en bataille de chiffonniers, ou bien ils se jetteraient dans les bras l’un de l’autre et c’est nettement plus cette deuxième solution qui m’intéresse. J’appréciais naguère les assauts violents, les corps qui se tordent et qui se cassent, le sang qui coule, la fureur des instincts. Je suis devenu plus calme avec le temps. Le temps ! Avant, je me la coulais douce ; enivré, je buvais littéralement du sang à longueur de journée, ce sang si rouge et si chaud, onctueux, issu des corps fracassés aux cœurs palpitants, ces interminables cascades écarlates, le long des escaliers de pierre. Ce sang dans la chaleur d’un après-midi moite. Ah, nostalgie… A bien y songer, j’ai terriblement déchu, en passant d’un rôle de premier plan de cacique sadique et sanguinaire à celui d’un voyeur des turpitudes sexuelles d’un couple assez banal. Mais chaque époque commence et finit, un cycle éternellement recommencé, comme l’année qui va du printemps à l’hiver puis qui renaît, encore et toujours. Tout renaît, tout recommence, le cycle est immuable et les humains s’agitent vainement, croyant influencer la grande roue. S’ils savaient ! Moi, je sais. J’ai l’expérience de l’âge, j’ai traversé mille vies, vu des tas de choses, compris, appréhendé, exploré. Cent fois j’ai été plus bas que terre, cent fois je suis remonté au zénith, à l’image de l’éternelle roue qui ponctue les existences. Oui, je sais. Pas forcément tout, mais beaucoup. Je sais ...
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