1. Brigitte, mon amie d'enfance


    Datte: 11/09/2017, Catégories: fh, frousses, cadeau, amour, Oral amourpass,

    ... je n’avais pas prévu ça. C’est elle qui rompt le silence : — Alors tu as vécu ici dans ce quartier. C’est pour ça que, depuis hier, ton visage me disait quelque chose. Je la regarde plus attentivement. C’est vrai que son visage me dit aussi quelque chose, mais je ne peux pas le remettre pour l’instant. Comment oublier cette couleur de cheveux ? Franchement je ne sais pas, mais on verra plus tard. Elle me prend la main et me dit : — Suis-moi. Je me laisse guider lorsque l’on passe devant la cour. Je me revois enfant. Je tourne la tête, je la reconnais de suite, j’en ai la confirmation quand on rentre du côté de l’école. C’est la fille du directeur. Tout me revient en mémoire. Elle a été mon premier amour, celui que l’on n’oublie pas. Elle se retourne et comprend que j’ai deviné qui elle est. — Je sais qui tu es, je viens de le découvrir.— Tu as raison. Je suis bien celle que tu crois que je suis, moi aussi je sais qui tu es. Ça m’est revenu quand ton ami m’a dit que tu avais vécu ici. Je vois que ses joues commencent à rougir. Je vais dire quelque chose, mais elle m’en empêche en me mettant un doigt sur la bouche. — Alors pourquoi ne veux-tu pas rentrer ? me demande-t-elle. As-tu peur de quelque chose ? Nous sommes sur le pas de la porte. Je la regarde, lui prends la main et passe le seuil de la porte qui se referme. Je regarde derrière moi, elle sourit. Ses yeux sont maintenant pétillants. Elle repasse devant moi pour me guider jusqu’au salon. — Assieds-toi. Tu veux boire ...
    ... quelque chose ? Un alcool ou autre chose ?— Un café fera l’affaire, merci.— Tu es sûr que tu ne veux rien d’autre ?— Non, je conduis. Mais merci quand même. Elle part vers la cuisine puis revient avec deux cafés. Elle en pose un sur la table basse devant un fauteuil, comme pour m’inviter à m’asseoir, ce que je fais quand elle-même le fait. Un silence pèse dans cette pièce, je ne suis pas vraiment à l’aise. On parle de choses et d’autres, puis l’atmosphère se détend. Je lui raconte mes années au lycée et à l’université puis la création de ma boîte qui m’a pris dix ans de ma vie, et que je viens de vendre le matin même. — Ah bon ? Tu as vendu ta boîte ? Et qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?— Je ne sais pas encore, mais dis-moi une chose : comment cela se fait-il que nous soyons passés par l’extérieur pour rentrer chez toi puisque tu travailles ici ?— Oh c’est très simple. Mon père a acheté l’appartement quand il était directeur puis, quand il a pris sa retraite, l’académie a fermé le passage, mais nous avons gardé l’appartement depuis. Je dois en hériter après ma mère. Je travaille et les enfants sont gentils avec moi, de même que le personnel. Je regarde dehors, la nuit est tombée. Je voudrais bien sortir avec elle ce soir, mais il est trop tard pour sortir dîner en ville. Bon, je vais quand même tenter ma chance : — Brigitte, dis-moi, je sais qu’il est tard, mais comme tu n’as pas dîné, est-ce que tu veux bien que nous sortions tous les deux ? Elle me regarde et me dit : — ...
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