1. 14 juin 2012


    Datte: 13/09/2017, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral pénétratio, humour,

    — Eh bien, voilà, Ségolène… vous permettez que je vous appelle Ségolène, n’est-ce pas ?— Mais je vous en prie, Nicolas.— Vous avez fini par gagner.— Oh, de si peu, Nicolas !— Oui, de peu mais enfin, vous allez vous installer dans ce fauteuil dans moins d’une heure, et moi je partirai.— Il est triste de perdre, je le sais. Cela m’est arrivé. Mais nous sommes ici pour le passage des consignes… Alors ?— Qu’est-ce que vous voulez savoir, Ségolène ?— Vous permettez que j’essaie ce fauteuil, Nicolas ?— Mais je vous en prie, Ségolène, faites comme chez vous. D’ailleurs vous êtes chez vous, désormais.— Où sont les téléphones ?— Devant vous.— Mais il n’y en a qu’un ! Et si je veux avoir Barak ou un autre ?— Tout passe par le cabinet. Et il faut des interprètes. Nos collaborateurs sont en train de mettre tout ça au point. Vous gardez Éric comme Premier Ministre, en attendant les législatives ?— Je ferai avec. Il vous a bien aidé, hein, la dernière fois, en me trahissant entre les deux tours ?— Je vous en remercie, Ségolène.— N’en parlons plus. Juste retour, François m’a bien facilité les choses, cette fois.— Votre ex ?— Non, le vôtre !— C’est un peu de ma faute. J’ai souvent été odieux avec lui. Vous savez, Ségolène, je sais reconnaître mes torts, moi.— Parce que je ne le sais pas, moi, peut-être ?— Oh, Ségolène, arrêtons de nous chamailler. Voulez-vous plutôt visiter les appartements ?— Cela ne va pas déranger Carla ?— Comme vous êtes méchante, Ségolène ! Vous n’ignorez pas qu’elle ...
    ... est partie le soir des résultats.— Oh mais vous l’avez déjà remplacée.— Si peu, Ségolène. Ceux qui le prétendent en ont menti. Je suis seul. Dramatiquement seul.— Cela ne durera pas, j’en suis sûre.— Et vous, Ségolène, vous n’êtes pas restée seule bien longtemps, si je ne m’abuse ?— En effet. Nous sommes comme cela, nous autres. Des prédateurs ! Allons donc voir l’appartement, puisque vous me l’avez proposé.— Je vous montre le chemin. Empruntons ce couloir. Voici un des salons de réception. La salle à manger privée. Là-bas, c’est la chambre. Voulez-vous la voir ?— Bien sûr !— Entrez, Ségolène.— Merci, Nicolas. Quel grand lit ! C’est ici que…— Oh, Ségolène, ne me parlez pas de Carlita, je vous en supplie !— Vous l’aimez encore ?— Il y a longtemps que je ne l’aime plus… Ségolène, avec qui allez-vous vous installer ici ? Allez-vous épouser un de ces godelureaux qui tournent sans cesse autour de vous ? Parce qu’il faut épouser, savez-vous, dans ce vieux pays de tradition judéo-chrétienne. Ici, passe encore, mais quand on est en voyage à l’étranger, pour coucher dans la même chambre…— Oui, je sais. C’est pour cela que vous avez épousé Carla… Il est bien, ce lit. Un bon matelas. Il est agréable de s’asseoir dessus.— Je vous ai déjà demandé de ne plus me parler de Carla.— Je vois bien que vous l’aimez encore.— Non, Ségolène. Je vais même vous avouer quelque chose : elle parlait si bas que j’avais un mal fou à comprendre ce qu’elle disait. Et quand je comprenais, j’comprenais encore ...
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