Mariage avec ou sans culotte
Datte: 28/11/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... parisienne, branchée, gaie. Plus de filles que de garçons. Jeunes femmes, working girls. Deux hommes, publicitaires, probablement des copains. Un couple mais séparés, le mari d'un côté de la table ronde, la femme à l'opposé. Nous, nous étions cote à cote, hasard du jeu des cartons mouvants déplacés par les premiers arrivés à la table. Anarchie trouble des mariages de province. Je n'étais donc pas la seule à jouer au jeu des chaises musicales. Et le bonheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Je me penchai à gauche pour murmurer à ma nouvelle amie, tu sais, toi, que je suis nue sous ma robe. Ta main est venue légère effleurer mon frisotis, là-bas dans l'obscurité des douves. Ma robe est claire fine et ne cache rien. Rien n'est plus hideux que ces élastiques de culotte ou ces bretelles de soutif. Mais de toi, moi, je ne sais rien. Ta veste de tailleur est fermée sur ton chemisier. Ton short de laine tissée serré ne montre rien de tes dessous malgré tes cuisses nues et les échancrures généreuses. Je voyais au loin, au delà des trois tables qui nous séparaient, son mari qui nous regardait. Il était assis face à moi et j'ai vu dans ses yeux qu'il avait compris qu'il y avait eu interchange des cartons. Ce qu'il n'avait pas encore compris, c'est que la charade était, ce soir, à tiroir et qu'il serait, lui, l'étape suivante de la machination. Du moins je l'espérais. Mon amie n'a rien répondu. J'imaginai qu'elle aussi voyait son mari, perdu à une tablée de garçons, jeunes et ...
... fringants, ceux-là même que l'on avait choisis sélectionnés pour moi. Elle pensait, l'est mal barré, mon mec, va s'ennuyer toute la soirée vu qu'il n'est pas gay pour un sou. Sera mûr au dessert, faudra pas laisser passer l'opportunité car sinon c'est une autre qui va en profiter, là en bas dans les douves contre le muret de pierres blondes moussues. Elle s'est levée et, laissant sa pochette sur son assiette pour bien marquer sa place, a filé, slalomant entre les tables. J'ai cru qu'elle voulait rejoindre son mari, lui parler, le réconforter, le tranquilliser. Mais non, elle est passée loin de lui et a disparu. Quand elle est revenue, ondulante entre les chaises et les convives, son tailleur était ouvert et les pans balançaient, s'accrochant de droite et de gauche aux dossiers en chicanes. Toute la noce admirait le chemisier blanc gonflé sur ses larges aréoles roses aux centres pointus de petits tétons saillants. Le fin viscose tendu avait perdu toute opacité pour le plus grand plaisir de l'assemblée toute entière en attente des amuse-bouche et qui se régalait du spectacle apéritif. Sa main droite était fermée sur ce que j'imaginais être un mouchoir. Elle s'est glissée derrière nous et s'est assise, reprenant sa place à ma gauche. Son poing fermé s'est alors ouvert sur mes genoux et j'ai vu la dentelle. Elle a étalé le tanga sur mes cuisses comme pour les protéger. Vite j'ai déplié ma serviette de table pour cacher. Mais ma voisine de droite, elle, n'en n'avait rien perdu. Ma ...