Boîte Vocale
Datte: 12/12/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
Collègues / Travail
amour,
nonéro,
mélo,
policier,
québec,
coupfoudr,
... un regard interloqué, comme pour être sûre que je savais ce que je faisais, elle a posé son front sur mon nez. Je l’ai enlacée. De ma vie, je ne me suis senti mieux. — Oui, écoute, Marcel. La voix dans le téléphone ne me dit rien qui vaille. Je regarde partout autour de moi. Passe mes yeux sur Carolina. Ça m’apaise. Mais dans le café où on est, je ne me sens pas en sécurité. Ni aucunement à Montréal. — Je sais… Oui, oui. Écoute, je peux pas… Hmm hmm. Non, c’est pas ça. Parce que j’en ai plein l’cul, merde ! Heureusement, j’ai grincé ça entre mes dents. Il y a juste la serveuse qui m’a entendu, et elle me contourne avec un air dégoûté. — Non… Tu sais très bien que Tommy et Georges peuvent continuer ça sans moi. Je fais rien de toute manière. Non, je veux rien de solo ! T’es malade ?!? Non… La sueur perle sur mon front, mais ce n’est pas exactement la température qui est responsable de la bouffée de chaleur qui monte en moi. Après avoir passé un mois aux côtés de Carolina, j’en suis venu à la conclusion que j’en avais ras le bol d’être une ombre lasse et morne. Mais ce n’est pas pour plaire à Marcel. Trop d’affaires en cours, je suppose. Sa voix est menaçante dans le combiné et je sens que je marche sur des œufs. J’ai veillé à garder secrète l’existence de Carolina. Avec des malades comme Marcel sur le marché, on ne sait jamais. Mais maintenant, il va suspecter quelque chose. Je raccroche sur une conversation sans dénouement. Mon estomac se serre. — On y va ?— Des problèmes ? ...
... Carolina me regarde avec des yeux attendris et me prend la main. Elle voudrait tant m’aider. — Non. Des… inconvénients. Quand on est un bon employé, ça arrive que nos patrons fassent tout pour nous garder ! Ma belle Chilienne soupire et me caresse la joue. Je lui souris de mon mieux. Ça doit avoir l’air assez pauvre et maigre. — On rentre ?— Si tu veux.— Oui, j’aimerais bien. Dans le corridor qui mène chez moi, sa main me tire brutalement. Elle me colle contre elle et m’embrasse avec passion, je l’enlace et partage sa passion, y mêle la mienne. Une heure plus tard, alors que je lui caresse les cheveux en détaillant avec plaisir son corps nu, de la chute de ses reins à ses mollets, jusqu’à son cou ; alors que je plonge le nez dans ses magnifiques cheveux noirs ; alors que je profite de ce que je pourrais appeler le plus réel amour que j’aie ressenti de ma vie, Carolina, alanguie de bien-être, me lance doucement : — Tu veux venir chez moi, lundi ? J’aimerais te présenter à mes parents. La profondeur de ses yeux cueille les miens. Sa tête inclinée, à la bouche se mordillant de trac, m’interroge. Je sais qu’il s’agit pour elle d’un pas particulier. Et c’est pour moi le plus grand pas que je n’aie jamais fait. Je me penche sur elle et l’embrasse encore et encore. Je crois qu’elle a compris que j’irai. Et moi j’ai compris que je ne suis pas le seul à aimer à ce moment. Je la ramène chez elle pour revenir éclater chez moi. Je me sens merveilleusement bien et serein, jusqu’à ce que ...