1. La Belle des années folles - 2


    Datte: 17/09/2017, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... avant de se retourner. Mais l'autre était visiblement passé à autre chose, elle parlait avec sa copine, tournant déjà le dos à Jeanne. Celle-ci n'insista pas et continua son chemin. Ce moment très bref, ces quelques secondes à peine, pèseront forcément très lourd dans la vie de la jeune femme. Imaginons un instant qu'elle ait dit oui à cette proposition ! Et alors, elle aurait basculé dans la prostitution et peut-être plus encore. Personne ne peut dire quelles conséquences auraient eu cette décision. Quelques secondes, où tout aurait assurément bifurqué vers une autre vie. L'existence est ainsi faite de rencontres et de moments fortuits qui, lorsque l'on y regarde de près, modifient définitivement votre destinée ; et cela sans qu'on en ait conscience sur le moment. Elle arrivait maintenant tout près de la Place de Clichy, elle marchait en pensant que d'une certaine façon elle enviait la vie qu'avaient ces filles ; vie toute tournée vers le sexe et le plaisir, du moins le croyait-elle. Une vie faite de liberté et de baise à longueur de journée. Oui, après tout se disait-elle, c'est aussi riche et excitant que de faire des ménages et d'assister des petits vieux ! D'un autre côté, elle entrevoyait dans ses pensées, qu'une une fois repues de baises et de branlages, cela devenait peut-être un peu dur de faire ça des journées entières alors que l'on n'en a plus forcément envie ! Pour l'heure, le côté ...
    ... positif du ''métier'' de fille facile et que l'on paie pour cela, l'emportait largement pour Jeanne. Brusquement, très exactement en face du 86 de la rue de Clichy, juste après qu'elle eut traversé la rue de Bruxelles, donc tout près de la Place de Clichy, une meute d'une dizaine d'hommes et de femmes sortant à toute allure d'un bar, fondit sur elle. Elle eut beau s'aplatir dos au mur, elle fut enlevée comme un foetus de paille et littéralement portée par le flot au coin de la rue qui arrive à la Place de Clichy. Là, il y eut un petit moment de flottement comme si le troupeau se comptait. Puis le flot repartit de plus bel, Jeanne fut embarquée, comme un frêle esquif sur une mer démontée. Puis, la marée longeant, le bas du boulevard de Clichy, dans le sens remontant fit encore une vingtaine de mètres avant de s'engouffrer dans une entrée en contrebas et de dévaler un escalier cimenté, pour arriver, houleuse et instable, dans un antre très sombre. Une femme du groupe, sans doute ivre, qui arrivait en courant, trébucha devant elle et faillit s'affaler. Jeanne ne compris pas immédiatement ce qui lui arrivait. Tout allait trop vite. Entre le moment où elle avait été happée, emportée, soulevée, dans le haut de la rue et l'arrivée en fond de cale, il ne s'était pas écoulé une minute. Au plus une poignée de secondes peut-être. C'est dire si les choses avaient été brutales et soudaines. A suivre, au chapitre 3 
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