Attente
Datte: 04/01/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... contre-point de ma nudité blanche même quand elle m'a entraînée dans les vagues. Elle s'installait à genoux entre mes jambes pour souvent étaler sa crème de protection sur ma peau et chaque fois m'ouvrait de ses doigts en riant de l'épais nectar qui sourdait de mon vagin et faisait briller de lumière mes chairs tendres exposées au regard de tous dont j'étais consciente, qui ne m'importaient pas. Elle seule m'occupait, de ses rires et de ses caresses, de sa voix chaude qui me lisait des passages du livre de poche dont elle tâchait les pages de crème solaire et du désir épais visqueux qu'elle prenait entre mes cuisses sur ses doigts, étiré en fils luisants dont elle mouillait mes lèvres avant un baiser. Devant la pizzeria en fin de soirée où elle m'a raccompagnée : "Je te garde, veux-tu?". Il y avait la question, il y avait sa main qui tenait la mienne. Il y avait dans ces yeux une affirmation qui dépassait la question. "Il faudra me dire qui tu es". Dire. Je ne me souvenais pas d'un seul mot que je lui aie adressé avant, même quand je l'avais servie ce jour en terrasse de la pizzeria. Elle ne connaissait pas le simple son de ma voix. Dire ? Elle savait l'essentiel. Quelques lignes suivies du doigt sous un sein, une fesse, dans l'aine, vestiges d'un avant. J'ai fait ce soir-là de fin juillet mon dernier service sous l'oeil furieux du patron que j'abandonnais, elle patientait en terrasse, ma dernière cliente. J'ai posé ma maigre valise dans l'entrée de son studio. Ces affaires ...
... étaient prêtes. Elle s'est assise sur le canapé-lit, j'étais agenouillée près d'elle. Je lui ai dit l'avant, la vie d'errance à la suite de mon père, je lui ai dit les années chez ma tante, l'acceptation sans lui dire de quoi, elle suivait d'un doigt la fine boursoufflure rosie sous mon sein, je lui ai dit les trois ans d'après, l'attente, je lui ai dit "elle" et ses yeux noirs le premier soir où je savais pouvoir me noyer, l'envie d'une vie possible, lavée de sa bouche qui buvait les larmes à mes yeux. Voyage d'une nuit pour changer de vie. Il était tard dans la nuit quand on est arrivées chez elle. Pour la première fois je partageais un lit. Ce matin ... Première levée, ma toilette, un peignoir décroché au dos de la porte de la salle de bains. Dans la cuisine je prépare un café, dresse la table du petit-déjeuner où elle me rejoint dans un déshabillé de soie noir ouvert sur ses seins et noué d'une ceinture à sa taille. Elle me tourne le dos, boit son café face à la fenêtre qu'elle a entrouverte pour que Zaza, sa chatte tigrée, grimpe sur la margelle d'où elle observe les oiseaux qui chantent dans les platanes du square que surplombe l'appartement. Elle rince son mug dans l'évier et range cafetière et gâteaux, me lève de la chaise et prend ma place en me retenant d'une main, écarte grand les deux pans du peignoir sans défaire la ceinture. Elle me regarde. Regarde mon corps nu. Suit du doigt la ligne rose sous mon sein, une autre pareille dans l?aine qui mord une lèvre de mon ...