1. Lectures érotiques (10). Claude Des Orbes : Emilienne (Editions 10/18, 1968)


    Datte: 09/01/2020, Catégories: Partouze / Groupe

    ... connaissons nos corps, je suis insatiable à recevoir et donner baisers et caresses féminines, à fouiller et à être fouillée par des doigts impatients, à explorer une intimité et à subir cette caresse qui me brise de plaisir. Quand nous faisons usage d'un gode, je préfère quand il est double de façon à prendre et être prise. Donner et recevoir en même temps du plaisir est un privilège du saphisme. Je n'irai pas jusqu'à dire que, pour être femme, il faut assumer sa bisexualité. Je pense juste que je suis pleinement femme parce que j'aime aussi les femmes. Maria m'a initiée, mais ce sont Christine et Agun qui m'ont fait découvrir tout le potentiel de plaisir du saphisme. J'ai eu, dans ma vie sexuelle, bien moins d'amantes que d'amants. J'ai eu des relations saphiques qui étaient motivées par la seule recherche du plaisir, comme avec mes collègues Ann et Ursula (voir Récit numéro 3 de « Philippe, le mari candauliste et Olga l'épouse hypersexuelle »), avec Rita, une jeune prostituée (Récit numéro 11) ou encore lors de la séance avec les collègues féminines de Philippe (Récit numéro 23). Certaines de mes amantes m'ont durablement marqué, comme Christine, devenue mon amie la plus proche. Ce fût aussi le cas de la relation saphique et sado-maso que j'ai eue avec la terrible Marie C., malgré les sentiments de haine qu'elle avait pour moi. En général, mes relations saphiques ont été plus longues et plus sentimentales que mes relations avec mes innombrables amants. J'ai parlé, dans mon ...
    ... second récit, de Daphnée, l'épouse d'un de mes amants, que j'avais initiée aux plaisirs saphiques et qui était tombée follement amoureuse de moi et chez qui j'ai vécu après ma rupture avec mes parents. Nous avons vécu, avec Christine (Récit numéro 14) une passion vive mais éphémère, qui est devenue une solide amitié. J'ai trouvé aujourd'hui un nouvel équilibre dans ma bisexualité depuis qu'Agun est revenue dans ma vie, il y a quatre ans. Pour moi désormais, ma bisexualité repose sur un lien sentimental fort, amoureux, et non pas sur une pulsion sexuelle. J'avais rencontré (Récit numéro 6) la jeune masseuse thaïlandaise il y a treize ans, au moment où je luttais avec l'énergie du désespoir contre mes pulsions hypersexuelles et que je résistais aux fantasmes candaulistes de Philippe. J'ai connu, avec Agun, un plaisir indescriptible, comme Emilienne l'a connu lors de sa première fois dans les bras d'Adilée. Certes, pour moi, comme pour Adilée, ce n'était pas une première fois, mais ce fût en fait comme si. Dans le domaine du saphisme, il y a eu pour moi du fait d'Agun un avant et un après. Nous étions tombées follement amoureuses l'une de l'autre. Pendant près d'une décennie, période où j'étais successivement sous la coupe de Rachid, puis d'Hassan, Agun avait disparu de ma vie car elle était rentrée dans son pays. Nous étions cependant restées en contact et nous sommes retrouvées quand elle est revenue en France. Depuis nous formons elle et moi un couple lesbien, à côté de mon ...
«1...3456»