Les Plaisirs du Bourg
Datte: 19/01/2020,
Catégories:
fh,
ff,
fff,
Masturbation
intermast,
Oral
pénétratio,
Lesbienne
... érudit… Elle le reconnaît volontiers, ce gaillard l’a bel et bien harponnée. Pour preuve, ce matin, elle a été ravie de rencontrer un pays, de pouvoir converser avec lui en langue d’oc, mais elle n’a pas répondu à ses avances : il y a peu, elle aurait sûrement suivi le bonhomme en un lieu désert, écarté les cuisses pour un petit sac de lavande et quelques anecdotes du pays des cigales. Mais aujourd’hui, l’aubaine ne l’a pas tentée… La ravaudeuse est arrivée en Alsace, au château des Heiligenstein, il y a un peu plus d’an, au terme d’un voyage de trois années. Fuyant un père ivrogne qui la battait comme plâtre et la prostituait à l’occasion pour financer ses beuveries, la gamine avait un jour sauté dans le chariot d’un marchand hollandais. Le brave homme, obèse et débonnaire, témoin de la violence et de la veulerie du père indigne, avait recueilli la pauvrette sans hésiter, l’avait nourrie et enseigné la couture. Avisé, le marchand avait compris que cette jeunette débrouillarde et amène lui serait un atout précieux pour attirer le chaland. Prévoyant, le bonhomme lui avait donné des leçons régulières d’allemand et de hollandais, afin que la gamine puisse dialoguer avec la clientèle lorsque leurs pérégrinations les mèneraient plus au nord. Et Sylvette avait fait preuve d’un véritable don dans l’apprentissage de ces langues et usait d’ailleurs fréquemment de l’allemand en aparté avec son patron lorsque les négociations devenaient compliquées avec un client. Justus Ondervort était ...
... un commerçant malin et organisé. Ayant acquis un joli lot d’étoffes sur un bateau à Sète, il en avait chargé un tiers dans son chariot, stock qu’il comptait bien écouler avant d’arriver à Lyon. Là, il récupérerait le reste du chargement dont il avait négocié l’envoi par péniche halée. Il y avait quelques risques à cette expédition, le Rhône, au cours capricieux et dangereux, provoquait de nombreux naufrages et il n’était donc aucunement assuré que son stock arriverait bel et bien jusqu’à Lyon. Malgré tout, le risque était calculé. Porté sur les femmes bien en chair, Justus Ondervort n’avait jamais importuné sa jeune vendeuse, dont il gaussait les aventures furtives et aussi nombreuses que leurs haltes marchandes. Il reconnaissait cependant sa malice et son ingéniosité qui lui faisait toujours choisir des pigeons gras et argentés. Sans être pour le moins gironde, cette frêle jeune fille aux formes plutôt discrètes savait tirer avantage de son teint très mat qui la démarquait des autres femmes, de ses yeux noisette et charmeurs, de ses longs cheveux bruns cuivrés et soyeux, et surtout de la grâce incomparable de ses gestes et mouvements. Maligne, sûre d’elle et gentiment effrontée, elle savait repérer les benêts, les charmer en les défiant avec humour et manœuvrait habilement pour obtenir ce qu’elle voulait. Quitte à leur forcer la main, voire à carrément les délester : combien de fois le marchand et sa jeune protégée n’avaient-ils pas dû déguerpir précipitamment pour échapper ...