1. Marie et le sculpteur aveugle (17)


    Datte: 23/01/2020, Catégories: Erotique,

    ... d’un flash lui rappelant Alain lui apportant régulièrement une rose. Elle est prise d’une bouffée d’émotion intense et se met à pleurer. Puis, en sanglot me demande. — Il est donc vivant ?? Vous l’avez retrouvé ? C’est ça ? Elle se relève et se poste devant un miroir pour s’essuyer les joues et reprendre une contenance. — Oui. Mais... est-ce que... est-ce que vous aimeriez le revoir ? — Je ne sais pas... c’est tellement gênant, humiliant, honteux, après tout ce qui s’est passé. C’est mon frère... vous vous rendez compte ? — Mais si je vous disais que vous pourriez le voir, est-ce que vous accepteriez de le rencontrer ? — Peut-être... mais... quand ? Où habite-t-il ? — Marie... — Quoi ? — Il est dans la chambre d’à côté. Il vous attend Elle chancelle et s’affaisse à nouveau sur son fauteuil, blanche comme un linge et incapable de prononcer un mot. Une larme coule à nouveau sur sa joue. Je lui donne à boire. Elle engloutit le verre d’eau fraîche. — Il... Il sait que je suis là ?? — Évidemment... Il ne m’aurait pas suivi jusqu’à l’hôtel pour mes beaux yeux uniquement et la rose n’est pas arrivée toute seule je fais en lui souriant et en m’avançant pour essuyer ses nouvelles larmes. Son cœur bat à cent à l’heure. Elle plonge son visage entre ses mains et sanglote pendant de longues minutes ; puis, se rajuste et s’essuie encore ses yeux. — Prenez votre temps. Je lui ferai signe d’entrer uniquement si vous êtes d’accord et quand vous serez prête. Après un long silence, elle ...
    ... reprend sa respiration. — Évidemment...évidemment que je suis d’accord maintenant que je sais qu’il est là — Je le fais entrer alors ? Elle se lève d’un coup, comme pour me stopper. — NON ! Non... Attendez. Donnez-moi quelques minutes... c’est... c’est tellement énorme pour moi — Je comprends Un long moment s’écoule. Elle se lève et tourne en rond, repart à la salle de bain pour s’arranger puis revient le corsage bien fermé, le tailleur bien ajusté et sûre d’elle : — Ouvrez cette porte Je me dirige vers la porte mitoyenne de la chambre d’à côté et frappe. Elle s’ouvre... Un homme mince d’une soixantaine d’années, les traits fins, les cheveux mi-argentés et un regard d’acier profond, rentre d’un pas lent en souriant. Un sourire d’un charme totalement désarmant. Marie et Alain se font face un instant sans un mot. Marie le dévisage d’un regard empli d’un amour infini, approche sa main de son visage qu’elle caresse affectueusement et soudain... elle se jette dans ses bras en pleurs et l’enlace tendrement. C’est à ce moment que je décide de partir sur la pointe des pieds. ÉPILOGUE Le lendemain matin, prenant mon petit-déjeuner avant de quitter l’hôtel avec mes notes et mon enregistrement, Marie et Alain débarquent de leurs chambres en souriant et viennent me rejoindre à ma table. Ils commandent à leur tour et, intimidés par le déballage de cette histoire érotico-tragique soudainement remontée du passé, nous restons ainsi un moment à nous regarder sans un mot. Mais leurs visages sont ...