1. Madame Christine


    Datte: 18/02/2020, Catégories: inconnu, bizarre, magasin, fdomine, jalousie, contrainte, BDSM / Fétichisme nopéné, sm, attache, humour,

    ... dans les poches penche la tête vers un objet. Son souffle nimbe d’une opalescente buée le verre de la vitrine. Mon ventre gronde une faim volcanique. J’exagère un peu, mais j’aime ce gars-là. Mon Colin prend toujours son temps. Il ne me désape pas, il me décortique en gourmet de haut vol, hume mes senteurs féminines, dénichant des trésors de voleur. En arrêt sitôt l’animal surpris, il tremble et m’effeuille avec les dents tout en borborygmes de nature étudiée. Sa langue s’insinue. Des couinements de souris aux feulements de la jungle s’échappent chaudement pendant la traque. Son truc, c’est celui qui n’en a rien à faire, mais qui bande à mort, si vous voyez ce que je veux dire… Son regard s’est posé sur une devanture que je n’aperçois pas très bien… « Chez Christine ». Des sous-vêtements BC-BG ! Lui qui ne m’offre que des fleurs… Le voilà qui s’y attarde et puis cette Lollobrigida qui l’invite, et il y va le bougre… J’ai bien fait d’être là. Mince ! Que se passe-t-il donc ? Le matou veut-il me friponner ce soir… Anniversaire aux chandelles et tout le tralala ! Qui a secoué Paris dans sa bulle de verre ? Les flocons tombent et se figent en voilette sur ma frange à l’équerre. Dix minutes qu’il est à l’intérieur, et zut, j’y vais. Des fanfreluches, photos glacées de bombes en guêpières, bas nylons, mais personne au rayon ! Evanouis ! Pfuit… Rien, seul persiste indiciblement le mouvement d’un rideau de velours épais derrière le comptoir. La poignée de la porte a disparu et bien ...
    ... sûr, la targette est poussée, ce qui condamne l’ouverture de ce guet-apens. La neige redouble en chute libre et dans le silence de sa neutralité, mes tempes résonnent d’écumes jalouses. Une envie de crêpage, chignon paillasse, m’assaillit et virevoltant, je prends du recul afin d’évaluer ma stratégie offensive. À côté de la porte d’entrée se trouve un passage sombre. Ma première envie est de retourner vers la boutique de « Christine » et de tambouriner la façade, mais l’intuition féminine d’une Mistigri en talons m’oriente vers l’arrière de sa concomitance. La ruelle de chalands et de cloches, terminant la journée aux déballages des stocks légumineux, grogne d’avoir du pain plutôt qu’une jolie femme dans ses filets. Un acolyte indésirable aux sifflets de ficelle m’exprime ses vœux en rotant. — L’anarchie vaincra ! Puis il vomit nos vies, claudiquant vers des poubelles débordantes. Dans un renfoncement qu’éclairait autrefois une lanterne étoilée, je me prends un talon entre les pavés napoléoniens et tête la première, valse dans la pénombre, me pétant un ongle sur le tambour d’une machine. Quelle conne ! Tout ça pour jouer les miss détective. Je souffle une seconde et arrache d’un coup de dents le croissant qui pendouille de mon doigt. Et là, mes yeux s’adaptant à l’obscurité, s’entrouvre faiblement une porte verte défraîchie qui, après que j’ai retrouvé mon souffle, s’avère être l’arrière-porte de cette « boutique ». Mon bas caramel effilé me colle à la peau qui sous le stress ...
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