1. Fiasco


    Datte: 22/02/2020, Catégories: Humour, Première fois

    Il n’y eut que peu de fois. Souvenir mystérieux et pour singer Stendhalce fut quasi fiasco. Je n’eus que ce que je méritais. Anna ne m’en tintpas rigueur. J’essuyais plus que du dédain de son regard froid etfascinant qui semblait devoir lui attacher tous les hommes. Je n’ai pupercer jamais son secret. Que faisait-elle avec ce vieil homme maladequ’elle disait son mari ce dont doutait tout le monde ? Leur arrivéedans le quartier constitua un événement. Couple singulier dont la beautéde la femme augurait d’un fameux désordre. Les mâles furent parcoururentdu même frémissement. Les femelles la détestèrent d’emblée. Il étaitpatent qu'une guerre de Troie aurait lieu. Que cette Hélèneamoncellerait autour d’elle nombre de cadavres.J’avais vingt ans alors et quelques poils au menton. Mes performances deDon Juan étaient fort piètres. Je m’exerçais tant bien que mal à devenirun amant plus habile. Cette inadéquation me rendait peut-être plusprompte à observer et à analyser le jeu des autres. J’espérais de cettefaçon mieux apprendre. Anna devint rapidement l'héroïne principale demon théâtre. Je ne devais être son seul admirateur. Ses gestes étaientépiés. Tant et si bien que nous sûmes bientôt ses frasques jusqu’à enajouter complaisamment. Sans ambages les femmes l’avait affublé du termepeu équivoque de salope. Je trouvais le qualificatif sommaire.Pourrait-on s’exprimer de cette façon de la célèbre Messaline aux tempsantiques ? Je ne crois pas. Anna semblait être en une fuite éperdue. ...
    ... Al’instar de l’ivrogne elle semblait se livrer de façon méthodique à sadébauche comme pour s’assurer de sa dilapidation et perte inéluctable.Je n’eus droit au début qu’aux rumeurs et à la calomnie classique. Puisje devins malgré moi espion, chroniqueur de ses exploits. Son marijouait à la pétanque au pied de notre immeuble. Je lui savais entreautre ami Petiot un petit balourd à lunettes qui persécutaient lesenfants par ses petits coups de canne. Ceux-ci le lui rendaient bien.La rumeur incluait Petiot du nombre des amants de la belle. J’étais deceux qui trouvait l’assertion grotesque. Il n’y avait qu’à dire du maldu physique et du moral de cet homme. Aucune femme n’en eût voulu bienqu’on lui sut pas mal de fric. On trouve des fois lorsqu’on ne cherchepas. Cette après-midi d’avril j’aurais du être à mon guichet des postesme morfondant. La veille je dus d’urgence poser une RTT pour amener monauto chez Sébastien le garagiste. J’avais à dessein ranger mon vélo dansle coffre pour revenir par le canal et goûter bucoliquement despremières joies de l’Été. Le lieu était calme avec ses pêcheurs.Je n’eus guère de peine à reconnaître le véhicule de Petiot. Celui-ciétait vilain tout de couleur jaunâtre. Identifiable à cent kilomètres àla ronde. C’était une Fiat des années soixante. Une presque antiquité.Bel objet de musée. Je trouvais singulier qu’elle fut rangée en contrebas de la route sous les saules. Je crus à quelque chose de grave.L'homme âgé pouvait avoir eu un malaise. Je descendais ...
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