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Fiasco
Datte: 22/02/2020, Catégories: Humour, Première fois
... aussitôt de mabicyclette pour aller le secourir. Parvenu au véhicule et après l’avoirdépassé celui-ci étant vide, je perçus au travers du bruit de l’eau, unson étrange. On eût dit un vagissement. Aujourd’hui avec assezd’expérience je saurais l’identifier.Tel un chien mu par un instinct étrange je m’approchais à pas menu del’endroit d’où provenait ce son. Je vis indistinctement la veste dePetiot, celle-ci sur son dos. Il était allongé de façon singulière. Jecompris que de part et d’autre se trouvait deux fortes cuisses écartées.Il s’agissait d’une femme. Le cochon baisait Il besognait sa gueuse.J’étais épaté que cet homme qui affectait la langueur et se traînaitdans les rues fit montre ici d’une certaine vigueur. Ses coups étaientassurés. La garce gémissait. J’eus pu partir. J’étais bien conscient demon indélicatesse. Je n’avais trop de mépris pour le voyeur qui sedélecte. C'est un vice misérable. Je n’en demeurais pas moins. Jevoulais savoir quelle était la garce dont le vieux obtenait les faveurs.Cela dura dix minutes. L’homme un instant suspendu au faîte de sajouissance s’affala d'un seul coup sur le côté. La femme après avoirfermé les cuisses se releva. C’était Anna son le cheveu en broussaille.Yeux brillants au travers de son visage enflammé. Elle s’éloigna vers lebord du canal et s’appuya contre un arbre. Petiot à pas lourd la rejointet la tint enlacée. Sans le regarder elle le repoussa. Il s’éloignafumant une cigarette. Je trouvais singulier qu’il n’y eu pas de ...
... parolesni de gestes tendres entre eux. N’était ce que pur jeu sexuel ? Ilsallaient bientôt repartir. Je m’éclipsais allant droit à l’immeuble oùrésidait Anna. Je tâchais de voir sa figure quand elle rentrerait.J’étais intriguée au possible. N’étais-je tombé pas sur l’inconcevable ?Je la vis au bout de sa rue gracieuse en sa petite robe. A mesurelisais-je la même indifférence sur ses traits. J’en voulus avoir le cœurnet. Sortant de ma cachette je fonçais sur elle tout en ralentissant monpas à mesure. J’affectais de passer là par hasard. Je lui souris luiadressant une parole. Elle me savait copain de son mari. Je lui dis quece dernier m’avait réservé de vieux magazines. Pouvais-je les récupérerà présent. J’étais soufflé de mon audace. Elle parut ne être gênée de mademande et répondit que oui. Mon cœur battait de façon douloureuse.Dans l’escalier je ne pouvais arracher mon regard d'une croupe qu’ellebalançait à dessein. Je perçus qu’elle faisait cela machinalement et nonpour m’exciter. N’étais-je point un mâle à subjuguer comme un autre ? Unhomme d’expérience eût su que la main sous sa robe eût été bienaccueillie. Je bandais ridicule le souffle coupé devant cette sarabande.Au seuil de l’appartement son œil et son sourire froid s’assurèrent deseffets sur moi. J’étais empli de honte d’avoir suivi cette femmelaquelle une heure auparavant avait écarté ses cuisses pour un autre. Jevis sur ses épaules nues des marques de rougeur. Une odeur de sueur etde stupre se mêlait encore à son ...