1. Première nuit ; première journée


    Datte: 28/02/2020, Catégories: fff, fhh, poilu(e)s, bizarre, contrainte, Oral fantastiqu, fantastiq, Lesbienne

    Cette fois-ci, je suis perdue. Ça devait arriver : des semaines que je les suivais, les espionnais, les étudiais dans l’ombre, il fallait se douter qu’un jour, leur flair détecterait cette jeune femme qui ne prenait plus la peine de camoufler sa tenue… et son odeur. Et me voilà dans ce couloir sombre, empoignée par deux loups-garous grognant. Je ne suis pas si terrorisée que ça, sans doute parce que je les connaissais un peu à présent, et je savais qu’ils ne s’attaquaient pas aux femmes. Ou plutôt : ils ne les tuaient pas, mais j’avais pu observer, par deux fois et aux jumelles, ce qu’ils réservaient au sexe faible : ils les baisaient, il n’y a pas d’autres mots, avec une certaine violence et une sorte de volupté sauvage qui, de loin, ne m’avait pas laissée indifférente. Combien de fois me suis-je remémoré, sous la douche ou dans mon lit, ces scènes interdites à la morale ? Mais aujourd’hui, fini de fantasmer, je suis prisonnière, tremblante, apeurée. Nul besoin de crier dans ce château désert, repaire de ces monstres. J’ose un : — Relâchez-moi par pitié, je ne dirai rien. Mais la seule réponse est qu’un des loups me serre les deux poignets dans sa main, tandis que le second me prend une cheville, puis la deuxième, et me soulève brusquement. Et me voilà ballottée, à l’horizontale, au gré de leur marche lourde, abandonnant mon sac avec mes clefs, l’appareil photo, l’enregistreur. Deux pensées incongrues me viennent dans l’ombre : d’abord que leurs mains sont plus douces que ...
    ... je ne l’imaginais. Puis que leur odeur n’est pas pestilentielle, mais se rapproche de celle du chien (propre) et du cheval (en sueur). Je me trouve folle que ma passion pour ces bêtes me fasse trouver des aspects agréables à ce qui ne sont que monstres, à l’occasion sanguinaires. Nous passâmes une porte et je me retrouve dans la lumière d’une pièce du manoir. Je ne vois que le sol de marbre à travers mes cheveux se balançant. Je réalise que je n’ai qu’une petite robe rouge, je m’en veux malgré la chaleur de ce mois d’août : mais je me disais encore hier soir quele look Lara Croft : très peu pour moi ». Mais à présent, tenue par les chevilles de chaque côté des hanches du loup derrière moi, j’imagine qu’il doit avoir une vue incomparable sur mes jambes et ma petite culotte : ça allait attiser certainement ses pensées naturellement lubriques. Je commence à avoir vraiment peur… Je repense furtivement au début de ma quête qui m’a conduite, sans doute, à ma perte. La thèse d’université sur les lycanthropes, au début historique et littéraire, puis une piste, un témoignage, cette enquête autour du château, des réunions lors des pleines lunes, quelques mauvais clichés, l’envie d’en avoir d’autres. Me voilà servie. Je vais mourir… Tout à coup, celui de derrière grogne longuement : il parle sans doute à celui qui dirige. Celui-ci me plaque les mains sur le mur, face à moi. L’autre me dépose les pieds au sol, en gardant les jambes écartées. Une sueur froide m’étreint. Derrière moi, je ...
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