1. Le choix de Camille


    Datte: 24/09/2017, Catégories: ff, jalousie, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, mélo, amourcach, amourdram,

    ... ses épaules, une joue se glissa contre sa joue, des lèvres déposèrent un baiser dans son cou. Anne-Sophie s’était laissé faire sans bouger. — Tu vas me manquer, lui dit Camille à l’oreille.— Toi aussi tu vas me manquer, répondit Anne-Sophie sans se retourner.— Je sais.— Reste avec moi.— Tu avais dit que tu n’en parlerais plus. Sonia a beaucoup fait pour moi. Elle m’a donné la force de partir de chez mes parents, elle a tenu tête à mon père, elle a tout quitté pour moi. Je ne peux pas lui faire ça. Anne-Sophie prit la main droite de Camille et y déposa un baiser. — Non, évidemment. Camille se retira vers le canapé. Anne-Sophie déposa sa tasse et ses couverts dans l’évier. En contournant le meuble haut qui servait de séparation entre la cuisine et la salle elle vit que Camille s’était recouchée et que le bras de Sonia se plaçait sur elle. Son manteau et son sac l’attendaient dans l’entrée. Elle sortit et prit l’ascenseur en évitant soigneusement de croiser son propre regard dans le grand miroir qui en garnissait le fond. LUNDI SOIR Anne-Sophie entra dans son appartement. Il était dans un ordre parfait. Sur la table trônait le vase dans lequel les fleurs de Sonia attendaient de faner. Elle emporta le vase dans la cuisine, jeta les fleurs à la poubelle, rinça le vase, l’essuya soigneusement et le rangea. Elle mit son téléphone en charge. Elle regarda le journal d’appels et retrouva rapidement le numéro du portable de Sonia que Camille avait tenté d’appeler à plusieurs ...
    ... reprises. Elle effaça l’intégralité du journal d’appels. Elle regarda autour d’elle, aucune trace ne subsistait du passage dans ces murs de Sonia et Camille. L’appartement lui semblait lugubre. Elle alla prendre une douche. En sortant de la cabine elle tendit la main vers son ample et épais peignoir blanc. L’image de Camille sortant de la salle de bains vêtue de ce peignoir lui revint en mémoire. C’était il y a trois jours. Il s’en était passé des choses pendant ces trois jours ! Elle était tombée amoureuse et avait perdu cet amour. Elle enfouit son visage dans l’éponge et respira profondément plusieurs fois avant de se dire qu’elle était ridicule. Elle l’enfila. Elle alla machinalement dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur mais elle n’avait aucun appétit et rien ne lui faisait envie. Elle le referma. Elle alla se coucher seulement trois quarts d’heure après être arrivée chez elle. Le coin d’une feuille de papier dépassait de sous son oreiller : Anne-Sophie fondit en larmes sur son lit. Elle pleura longtemps avant que le sommeil finisse par la soustraire à sa souffrance. JEUDI SOIR Anne-Sophie était fatiguée. Son sac à bout de bras trainait sur le plancher de l’ascenseur, elle était appuyée sur la paroi et regardait sans les voir les numéros des étages défiler sur l’écran à cristaux liquides. Depuis quatre jours elle mangeait peu, dormait mal et ne s’intéressait à rien : Camille hantait ses pensées. La porte s’ouvrit. Anne-Sophie sortit en cherchant dans son trousseau de clefs ...