Les cordes sensibles de Fabienne
Datte: 30/03/2020,
Catégories:
f,
couleurs,
Collègues / Travail
collection,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
... buste, ma respiration, mes yeux fermés, toute cette gestuelle n’est là que pour accompagner une concentration totale et entièrement dévouée à la musique … Et quand mon plaisir est à son maximum, je tourne la tête, et personne n’en voit rien ! Épaté par toutes ses confidences, j’imagine quelques têtes de spectateurs bon chic bon genre et l’air éternellement pincés. J’imagine aussi leur réaction en découvrant que la jeune harpiste qu’ils se délectent tant d’écouter, prend son pied durant tout le concert et termine la culotte trempée. À cette évocation réjouissante, je souris. — À quoi penses-tu ? S’interrompt Fabienne— Rien …— Si !— J’imagine la tête de quelques uns de tes fidèles admirateurs et admiratrices et de certains critiques. S’ils savaient que ta harpe te sert en quelque sorte de super godemiché et que tu termines ton concert, devant eux, en trempant ta culotte …— Chut ! Plus bas, m’intime-t-elle, en tournant la tête dans toutes les directions, pour vérifier si des oreilles indiscrètes n’auraient pas entendu la fin de ma phrase. Mais autour de nous, la salle est plus qu’à moitié vide. — Mais, reprend-t-elle, encore plus bas, en regardant obstinément son assiette vide. En concert je ne porte ni culotte ni soutien-gorge …— …— Oui, cela fait longtemps que j’ai abandonné ces accessoires encombrants et qui m’empêchaient de sentir librement toutes les vibrations de mon instrument.— Mais ta jouissance est visible à la fin ? Non !— Pas très visible, car heureusement, la ...
... nature doit bien faire les choses, et je suis très peu mouillée à la fin du concert, enfin, si ma chaise reste humide de mon plaisir, généralement on peut toujours incriminer la sueur. C’est pratique, non ?— Mais dis-moi, sans trop d’indiscrétion, comment se passe ta vie amoureuse ? Fabienne, se tait et me regarde longuement, comme si elle me jaugeait. — Elle n’est pas très riche. Enfin, pas comme je l’imaginais lorsque, comme toutes les jeunes filles, je rêvais du prince charmant.— …— C’est qu’entre le travail, les récitals, les enregistrements, les voyages … la vie amoureuse devient vite secondaire, sans compter que lorsque je termine un récital, je suis totalement épuisé …— J’imagine …— Non, en fait c’est difficile d’imaginer. Je suis épuisé physiquement et psychiquement. Mon corps refuse tout nouveau contact, tout nouvel attouchement. Il met des heures à se calmer. Il suffit même que je monte dans un taxi pour que ses trépidations relance mon plaisir.— Et tu t’en satisfais ?— Oui … enfin … oui ! En fait, ma jouissance est telle avec ma harpe, que je n’ai pas envie d’être déçue par un homme qui ne comprendrait pas ma façon de jouir, de prendre du plaisir avec un instrument qui ne serait pas son corps, son sexe. Je n’ai pas non plus envie d’être déçue par un rapport physique qui ne me ferait pas atteindre le seuil de celui que j’obtiens avec ma harpe et ne pourrait peut-être pas le dépasser.— Dur d’être une artiste qui donne tout !— Oui, mais c’est tellement merveilleux que pour ...