1. En attendant Gulliver


    Datte: 15/04/2020, Catégories: hh, hsodo, Transexuels ecriv_t,

    Nous sommes lundi soir, et je suis en train de penser que c’est demain mardi que Gulliver, qui ma laissée à poil sur le trottoir, m’a crié « sois là mardi à la même heure ! » Et je me remémore ce véritable viol, par ce géant mal élevé : c’est vrai se faire prendre pour une pute, se faire défoncer sans ménagement, et être larguée à poil sur un trottoir, même sans témoin cela ne vous donne pas envie de recommencer d’autant que j’ai passé un week-end assez sympa avec un ami hétéro, superbe garçon dans une petite quarantaine, beau gosse très recherché par les filles plus jeunes, très endurant sexuellement. On peut d’ailleurs se demander ce qu’un garçon comme lui peut trouver à un « travelo » comme moi !! Je l’avais rencontré la première fois dans une galerie d’art, pour un vernissage des plus classiques, avec Monsieur l’adjoint au Maire à la Culture, les marchands d’art et les invités « friqués » susceptibles d’acheter une toile ou une bronze, de bonne qualité cette fois. J’avais mon look de femme un peu désenchantée, ma perruque brune à reflets roux soulignant la femme mure, dans un petit tailleur marron assez près du corps, des dims noirs à maille large et des escarpins de taille moyenne, noirs avec sac assorti. Et Opium, que j’adore, et qui me finit bien. L’allure qui convenait pour un vernissage ordinaire, chez des gens ordinaires, donc pas « provoc » pour un sou. Il était là avant moi, entouré d’une bande de « nanas » un peu « pétasses », c’est-à-dire grand sourire ...
    ... aguicheur, mimiques, air enamouré, et compétition féminine pour attirer l’attention du beau male. Il est vrai que les autres hommes ne lui arrivaient pas à la cheville pour le coup d’œil, son 1,85m, ses 80 kilogs (évaluation par mon œil rapide), et on cherchait du regard les raquettes de tennis, ou les clubs de golf, qui lui avaient permis d’avoir ce teint doré de prince inca. Rien chez lui ne manquait, car les yeux verts et mobiles qui parcouraient la salle, gardaient cet air de santé et de supériorité de l’homme à la mode : pantalon de lin clair, blazer armorié sur une chemise au col à peine déboutonné. Le discours envoyé, les artistes présentés, le tout applaudi par nous, et voilà les nourritures terrestres accessibles, et tout le monde se concentre dans une bande de 1 mètre de large le long du buffet, servi par deux extras, 1 fille, 1 garçon, tous deux assez appétissants à mon goût. Il y a une chose que je n’aime pas faire, c’est bousculer les gens pour grignoter un canapé (enfin j’aime bien les canapés, surtout si on peut y faire une promotion…), et je décide de regarder d’abord quelques œuvres. Il y a des paysages, certains marins avec des cieux et une mer qui ne laisse pas de doute : la Grèce des iles, et les yeux mi-clos, je me vois en éphèbe grec, mince statue d’Apollon, - la statuaire grecque laisse au sexe masculin juste le nécessaire -, posant au milieu de jardins ombragés, un bruit de fontaine qui sourd à mes pieds. Au fond, je suis bien dans cet instant, et peu à peu le ...
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