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Les archers (4)
Datte: 29/04/2020, Catégories: Inceste / Tabou
... pour nous providentielle. Les mégacéros sont à une centaine de mètres de nous et ils remontent lentement la vallée sans nous avoir vus. Ils sont sous le vent par rapport à nous, ce qui veut dire que la brise qui est légère souffle en direction du sommet des Pyrénées donc ils ne peuvent pas sentir notre odeur, et ils ne nous ont pas non plus entendus parler. Je me cache derrière un rocher, j’enlève mon sac à dos et je prends mon arc en main avant de retirer une flèche tri-lames de mon carquois, aussitôt imité par Mélanie et Amandine. Les ruminants sont encore trop loin pour que nous puissions en abattre un, malgré qu’on ait chacun un arc à double courbure en carbone. Avec ces armes on peut tirer avec précision jusqu’à une centaine de mètres sur des cibles, mais en situation de chasse il est recommandé de ne pas le faire à plus de trente mètres, et même à vingt mètres pour certains animaux. La raison évidente est que si l’on ne tue pas l’animal du premier coup il peut charger avant qu’on n’ait pu encocher une autre flèche, et ça devient alors très dangereux pour l’archer. L’avantage est que nous sommes trois, aussi je chuchote à mes compagnes : — On va en abattre un seul. Je vais tirer le premier. Si je n’arrive pas à le tuer du premier coup vous tirerez chacune votre tour jusqu’à ce qu’il tombe. Elles savent que la situation est importante car il ne s’agit pas de sport mais de trouver de quoi nous nourrir, aussi elles acquiescent en silence mais je les connais assez pour ...
... savoir que la prochaine fois elles me disputeront l’honneur du premier tir. J’attends patiemment que les mégacéros approchent, j’ai encoché une flèche mais mon arc n’est pas bandé pour éviter de me fatiguer inutilement. Quand le troupeau est à une distance que j’estime acceptable je prends la bonne position, je vise un animal plus petit que les autres qui doit être un jeune mâle puisqu’il a des bois mais de taille modeste par rapport au dominant, et je tire. Ma flèche se plante au-dessus de son épaule et il vacille mais ne tombe pas, j’ai raté la zone d’impact qui se situe au niveau du poitrail juste à l’arrière des pattes avant, qui si je l’avais atteinte aurait tué l’animal sur le coup. Je n’ai pas le temps de me lamenter qu’une deuxième flèche siffle à mon oreille, elle s’enfonce à l’endroit précis que je voulais toucher et le mégacéros s’écroule raide mort. Le troupeau réagit tout à coup en constatant qu’un des leurs est tombé, il s’ébranle et s’élance vers le haut de la vallée emmené par son mâle dominant toujours aussi imposant. Sans m’en occuper, je me retourne pour constater que c’est Amandine qui a tiré, elle a mis moins d’une seconde pour viser la bête car elle ne savait pas laquelle j’avais prise pour cible, et elle a rapidement réparé mon erreur. Je la félicite : — Bravo ma Puce. Tu es devenue meilleure tireuse que moi ! Elle rosit de plaisir et j’ajoute : — On va aller s’occuper de notre gibier avant l’arrivée des charognards. Nous remettons nos sacs à dos et nous ...